Comme le diagnostiquait en privé lundi un spécialiste du cinéma québécois, L'âge des ténèbres «n'est peut-être pas en état de mort clinique, mais son pronostic vital est sérieusement engagé».

Après des débuts difficiles lors de sa sortie sur les écrans français mercredi dernier, le nouveau film de Denys Arcand n'a pas réussi en fin de semaine à rebondir de manière significative.

Dimanche soir, cinq jours après avoir pris l'affiche, le long métrage avait été vu par 40 396 spectateurs sur 260 écrans, soit une moyenne de 155 entrées par écran, confirme-t-on.

C'est nettement sous la ligne de flottaison, pour reprendre une expression en vogue, surtout pour un film aussi attendu et un réalisateur aussi connu que Denys Arcand. À la même étape de leur impressionnante carrière, Les Invasions barbares avaient attiré en France près de 256 000 spectateurs, avant de filer allègrement vers le million d'entrées et plus.

Engagé sur une pente descendante, démoli par la critique (à quelques exceptions près), L'Âge des ténèbres n'apparaît plus en mesure de répéter cet exploit. La question est plutôt de savoir maintenant jusqu'où le film d'Arcand se rendra: à Paris, certains professionnels se demandent s'il parviendra à atteindre le cap des 200 000 spectateurs.

Pour l'instant, le film d'Arcand se classe au 11e rang du box-office français, loin derrière 99 francs, arrivé au premier rang avec près de 450 000 entrées en moins d'une semaine (dans environ 420 salles).

Jean Dujardin, découvert avec la version française d'Un gars, une fille, consacré par Brice de Nice et OSS 117, tient la vedette de ce film, adapté du best-seller éponyme de Frédéric Beigbeder.