Le succès des 3 p'tits cochons ne se dément plus. Au point où le producteur et distributeur du film, Christian Larouche de Christal Films, souhaite répéter l'expérience en France, non pas avec une sortie dans l'Hexagone, mais avec un remake du film de Patrick Huard.

Le producteur recherche actuellement un partenaire français. «Trois ou quatre» maisons de productions ont été pressenties par le projet, pour lequel M. Larouche n'a pas encore d'échéancier. «Le sujet est spécifiquement fait pour la France», explique-t-il.

Les 3 p'tits cochons parle de mariage, d'infidélité, mais aussi de parties de jambes en l'air. Le ton, caustique, est plus proche de l'humour français que de l'humour américain, croit Christian Larouche. «Avec les États-Unis, j'aurais de la difficulté à reproduire ce qu'on a fait dans le film. On ne pourrait pas parler de cul aussi librement.»

Si Christian Larouche vise un remake plutôt qu'une sortie en salle, c'est dans l'espoir de susciter un succès aussi large en proportion que celui que le film a atteint au Québec. «Je pourrais sortir le film en France, mais on va faire quoi? 50 000, 100 000 entrées. Je crois qu'avec des acteurs connus, le film pourrait aller jusqu'à 3 ou 5 millions», estime-t-il.

Côté casting, M. Larouche a une idée, même si rien n'est encore fait. «Il y a un acteur que j'adore, c'est Dany Boon, que je verrais bien dans le rôle de Claude Legault. C'est un mec sympathique, et tu peux croire qu'il veut retrouver sa femme», dit-il.

Le producteur espère pouvoir tourner Les 3 p'tits cochons version française avec un budget de 5 à 6 millions d'euros. En attendant, le film sera présenté lors de la semaine du cinéma du Québec à Paris, en novembre. «J'ai hâte de voir les réactions du public français», dit-il.

Le déclin de Paul Arcand

Après neuf semaine en salle au Québec, la comédie de gars réalisée par Patrick Huard continue à faire recette, atteignant un box-office total de 4 267 839 $.

À l'issue d'un long week-end, Les 3 p'tits cochons ont même attiré plus de spectateurs en salle que lors de la précédente fin de semaine. Le film a récolté pour son neuvième week-end en salles 96 107 $.

Un autre film québécois brille au classement des 10 films ayant rapporté le plus d'argent cette semaine, par son absence cette fois. Pour son premier week-end en salle, le documentaire de Paul Arcand, Québec sur ordonnance, est passé directement à la douzième position du classement sans passer par le top 10 du box-office.

Avec 58 815 $ de recettes accumulées en quatre jours, le deuxième film du célèbre animateur de radio «ne connaît pas un bon départ», affirme Simon Beaudry, le président de Cinéac, la firme qui compile les box-offices des cinémas du Québec.

En effet, la rentabilité de Québec sur ordonnance, sorti sur 62 écrans, a été, en moyenne, de 949 $ par écran. À titre de comparaison, Les voleurs d'enfance, le premier documentaire de Paul Arcand, sorti à la même période en 2005, avait rapporté pour son premier week-end en salle 619 374 $. «C'est du dix pour un», calcule Simon Beaudry.

Après le franc succès de son premier film, le flop, tout aussi franc, de son deuxième opus pourrait être dur à avaler pour Paul Arcand. Le distributeur du film, Alliance Vivafilm, n'a pas rappelé La Presse, hier, pour commenter.