Les scénaristes de Hollywood en grève et les producteurs devaient reprendre lundi leurs négociations, alors que le mouvement social a déjà provoqué des dégâts dans les secteurs du cinéma et de la télévision.

En grève depuis le 5 novembre, les scénaristes réclament notamment une augmentation de leurs droits d'auteur sur les nouveaux supports numériques, à l'appel de la WGA (Writers Guild of America), leur syndicat fort de 12 000 membres.

Le syndicat des producteurs, «Alliance of Motion Picture and Television Producers» (AMPTP), a jusqu'ici rejeté ces demandes et des négociations de dernière minute avaient échoué le 4 novembre.

Un porte-parole de la WGA a confirmé que les négociations devaient reprendre lundi, comme annoncé le 16 novembre. Aucun autre détail n'a transpiré sur les termes ou les circonstances des pourparlers, les deux protagonistes maintenant le secret sur ces tractations.

Toute rédaction ou révision de scénarios de télévision ou de cinéma est de facto gelée depuis le 5 novembre. Plusieurs séries télévisées dont Desperate Housewives et 24 heures chrono ont déjà été affectées par la grève, outre les «talk-shows» de soirée qui ont dû avoir recours à des rediffusions.

Côté septième art, les tournages des films Anges et démons avec Tom Hanks, Pinkville d'Oliver Stone et Shantaram de Mira Nair avec Johnny Depp ont notamment été retardés.

Dans un autre mouvement social qui paralyse cette fois Broadway à New York, les machinistes de théâtre en grève depuis le 10 novembre devaient également reprendre lundi leurs pourparlers avec les producteurs.

Au total, 26 spectacles ont dû baisser le rideau depuis deux semaines dans ce célèbre quartier des théâtres de New York, coûtant à la ville des millions de dollars, alors qu'a commencé la stratégique période des fêtes, jeudi avec les célébrations de «Thanksgiving» (fête de l'action de grâce).