La Fête du cinéma français à Québec, événement visant à présenter en primeur dans la capitale, dans le cadre du 400e, des productions de l’Hexagone, ne sera pas de retour l’an prochain, faute d’une salle de cinéma convenable au centre-ville.

En entrevue hier au Soleil, le chargé d’études pour les pays francophones chez Unifrance, Jean-Christophe Baubiat, a indiqué que l’élaboration du calendrier de l’événement, dont le coup d’envoi est prévu dans quelques semaines, est rendue difficile par cette contrainte majeure.

«Ça cause un vrai problème. Tellement que j’aurais dit non dès le début si j’avais su. Je n’aurais pas imaginé deux secondes de ne pas trouver de salles au centre-ville d’une capitale, en Amérique du Nord», a expliqué le représentant d’Unifrance, organisme voué à la promotion du cinéma français à l’étranger.

C’est lors de sa tournée reconnaissance à Québec, le mois dernier, que M. Baubiat a découvert que la manifestation était confrontée à des problèmes logistiques. Sur place, il s’est vite aperçu que la vétusté de Place Charest n’était pas propice à tenir des projections galas. L’idée de tenir l’événement au Clap a également été écartée en raison de l’exiguïté de ses salles.

Au GTQ et à Sainte-Foy

Il a finalement été décidé, en collaboration avec les distributeurs, de réserver le Grand Théâtre pour la projection des films les plus importants (comme Astérix et Obélix aux Jeux olympiques) et de se tourner vers le Cinéplex Sainte-Foy pour les films d’auteur, moins susceptibles de faire courir les foules. Ce dernier choix s’est fait de guerre lasse, Unifrance n’étant pas tellement chaud à l’idée de tenir des projections dans un multiplexe de banlieue.

La direction de l’événement a songé un moment à louer le Palais Montcalm, comme ce fut le cas lors du Festival de films français en 1996, mais son acoustique convient mieux à la musique qu’au cinéma. Ce choix aurait aussi signifié la location et l’installation d’un équipement de projection. Ce sont les huit distributeurs québécois qui auront le dernier mot sur l’endroit de la projection de leurs films, a précisé M. Baubiat.

«On se demande pourquoi l’opération de 1996 n’a pas été reconduite, eh bien! vous avez la réponse : parce qu’il n’y a pas de salles de cinéma adéquates au centre-ville de Québec. On reviendra lorsqu’il y aura une vraie salle. C’est un peu la mauvaise surprise de toute cette histoire. L’an prochain, qui sait, on ira peut-être à Sherbrooke.»