Le cinéaste russe Nikita Mikhalkov a affirmé qu'il aurait parfois préféré devoir gérer 500 Mongols que 12 Russes sur un plateau de tournage, à la veille des Oscars où son film est sélectionné pour le trophée du film étranger.

«Tous les jours, j'avais l'impression de descendre dans une cage aux lions», a affirmé Nikita Mikhalkov, dont le film 12 raconte la délibération d'un jury russe sur le sort d'un accusé tchétchène, sur le canevas du classique Douze hommes en colère. Il a qualifié sa tâche d'«incroyablement difficile».

Mikhalkov a tourné avec la crème des acteurs russes, qui avaient chacun une idée précise de la façon dont le film devait se faire, a-t-il expliqué.

«Tous les jours ils venaient avec leurs propres propositions de répliques, 18 ou 20 pages», a raconté le cinéaste lors d'une rencontre entre réalisateurs étrangers sélectionnés aux Oscars, au siège de l'Académie des arts et des sciences du cinéma à Beverly Hills.

Il a même confié sur le ton de la plaisanterie qu'il aurait peut-être préféré certains jours «diriger 500 Mongols» dans la même scène, allusion à l'oeuvre à grand spectacle de son compatriote Sergueï Bodrov, Mongol, qui raconte l'enfance de Gengis Khan et représente le Kazakhstan à la cérémonie hollywoodienne.

Les trois autres concurrents à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère sont Beaufort, de Joseph Cedar, qui représente Israël, Katyn du Polonais Andrzej Wajda et Les faussaires de Stefan Ruzowitsky qui défend les couleurs autrichiennes.