La ministre du Patrimoine Josée Verner a «pris connaissance» des amendements proposés par les sénateurs libéraux et attend qu'ils soient «officiellement déposés» pour prendre position. Du côté du Parti libéral, on reste prudent quant à un éventuel revirement du gouvernement.

Hier, Le Journal de Montréal rapportait que la ministre Josée Verner se montrait ouverte aux amendements proposés en juin dernier par les sénateurs libéraux sur le très controversé projet de loi C-10. Le projet de loi prévoit de priver de crédit d'impôt les productions jugées contraires à l'ordre public.

«La ministre a pris connaissance des amendements proposés et nous les regarderons après leur dépôt. Étant donné que les amendements n'ont pas été officiellement déposés, il serait prématuré de commenter davantage», affirme Kassandra Albert, adjointe spéciale aux communications de Josée Verner.

Du côté libéral, on reste prudent quant à la possibilité de voir le gouvernement accepter les amendements. «Je veux être prudent: c'est un peu le sentiment du chauffeur d'autobus qui dit avancer en arrière. C'est un peu ça ma première réaction face à cette ministre-là. Tant que c'est pas fait, c'est pas fait», dit le député libéral Denis Coderre.

Toutefois, l'opposition se montre vigilante quant au sort réservé au projet de loi C-10, tant décrié par l'ensemble de l'industrie cinématographique.

«Pour nous, ce qui est clair, c'est que les étapes sont les suivantes: si la Chambre siège toujours, le Sénat va passer ses amendements et puis on ramène ça en Chambre. Et on va passer une motion pour accepter le projet C-10 tel qu'amendé. Si ça ne se passe pas, on s'en va en élections», prévoit Denis Coderre.