Ce n'est pas une surprise, mais cela mérite d'être souligné: The Dark Knight, de Christopher Nolan, reste en tête du box-office des salles de cinéma du Québec, comme dans le reste de l'Amérique du Nord.

Au Québec, le retour de la célèbre chauve-souris a rapporté jusqu'à présent 7 023 418 $ de recettes au guichet. Rien que pour cette fin de semaine, les recettes du film, projeté sur 120 écrans, s'élevaient à 409 243 $.

Succès indéniable, Batman: the Dark Knight ne bat toutefois pas au Québec les records de popularité dans la même proportion qu'aux États-Unis et dans le reste du Canada. Il reste à Batman 15 titres à dépasser au Québec pour devenir l'un des plus gros succès en salle de la province, contre deux chez nos voisins anglophones.

«C'est très bon, mais ce n'est pas le même phénomène que dans le reste de l'Amérique du Nord. Les films de superhéros en français marchent toujours moins bien qu'en anglais», analyse Simon Beaudry, président de Cinéac, la firme qui compile les entrées des cinémas du Québec.

Au Québec, les recettes d'un film sont réalisées, pour les deux tiers en français, et pour un tiers seulement, en anglais. Or, Batman bouleverse la tendance: «57 % de son box-office total est en français, 47 %, en anglais», affirme Simon Beaudry. Et d'expliquer: «Le phénomène médiatique n'est pas aussi fort pour le Québec francophone que pour le Québec anglophone: cela explique pourquoi le phénomène Batman est moins puissant ici.»

Une momie au 2e rang

Au Québec, et au Québec seulement, les recettes de The Mummy: Tomb of the Dragon Emperor avaient ainsi dépassé celles de Batman pour son premier week-end à l'affiche. Depuis, le film mettant en vedette Brendan Fraser occupe la deuxième place du classement, avec des entrées s'élevant à 323 345 $ cette fin de semaine. Il est suivi par deux primeurs: Pineapple Express, de David Gordon Green (358 764 $), et Sisterhood of the Traveling Pants 2 (392 132 $).

Entre Journey to the Center of the Earth et Mamma Mia!, Un été sans point ni coup sûr, de Francis Leclerc, et Bienvenue chez les Ch'tis, de Dany Boon, se maintiennent. Le premier été a dépassé le demi-million de dollars de recettes (578 024 $ depuis sa sortie, le 1er août), le second s'approche, quant à lui, du million (918 396 $ depuis sa sortie).

Présenté sur 61 copies, Un été sans point ni coup sûr obtient «un résultat tout à fait correct» au box-office, poursuit M. Beaudry. En deux semaines, le film d'époque de Francis Leclerc a dépassé la performance du Piège américain, de Charles Binamé. À l'affiche pendant 10 semaines, le biopic inspiré par la vie de Lucien Rivard a récolté au total 442 185 $.