L'acteur américain Richard Gere, défenseur de longue date de la cause tibétaine, a exprimé l'espoir de voir l'élection de Barack Obama, premier président noir des États-Unis, inspirer les Chinois pour qu'ils se dotent un jour d'un dirigeant tibétain.

«Qui aurait pensé il y a 20, 30 ans qu'il y aurait un président noir aux États-Unis? Les choses changent rapidement, et c'est généralement pendant les crises et les tragédies que les choses changent le plus», a déclaré M. Gere à l'AFP.

L'acteur, qui est bouddhiste, était à Washington pour demander au Congrès américain de soutenir la cause tibétaine à l'occasion du 50e anniversaire du soulèvement raté contre la Chine qui a conduit le leader spirituel des Tibétains, le dalaï-lama, à partir en exil.

«Je peux imaginer qu'un jour il y aura peut-être un Premier ministre ou un président chinois tibétain», a-t-il ajouté, jugeant qu'il était important que ces idées soient «exprimées».

M. Gere a également commenté les propos de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, qui, peu avant sa visite en Chine au mois de février, avait indiqué vouloir éviter que la question des droits de l'homme n'occulte d'autres sujets.

«Ma première pensée a été pour ceux qui se battent avec courage pour les droits de l'homme, pour les droits civiques et pour les droits constitutionnels en Chine, et qui comptent sur la reconnaissance du reste du monde pour faire levier», a dit M. Gere.

L'acteur, qui soutient le parti démocrate de M. Obama et de Mme Clinton, a expliqué qu'il avait ensuite pensé que la secrétaire d'État avait «simplement parlé trop vite». «J'espère que c'est le cas parce que ce n'est pas son genre», a-t-il ajouté.