Le père d'une fillette indienne devenue une vedette du film Slumdog Millionaire a nié lundi avoir tenté de la vendre pour qu'elle échappe aux bidonvilles de Bombay, comme l'affirmait dimanche le journal populaire britannique News of the World.

«Les informations selon lesquelles je voulais vendre Rubina sont infondées», a déclaré Rafiq Qureshi, cité par des journaux indiens.

«Mon papa m'aime et ne me vendra pas!» proclame aussi la petite Rubina Ali, en une du Times of India.

News of the World avait écrit dimanche que Rafiq Qureshi, père de Rubina Ali âgée de neuf ans, avait cherché à vendre jusqu'à 20 millions de roupies (310 000 euros) sa petite fille, qui jouait la jeune Latika dans le film du Britannique Danny Boyle couronné par huit Oscars.

L'hebdomadaire expliquait avoir appris par un informateur à Bombay que le père de Rubina cherchait «à garantir l'avenir de sa fille» via une adoption et avait déjà été approché par une famille du Moyen-Orient qui voulait l'adopter.

Un journaliste de News of the World s'est alors fait passer pour un riche cheikh de Dubaï, ému par le film, et souhaitant adopter la petite fille.

«Ils n'arrêtaient pas de me dire : «Nous allons te donner une grosse récompense et ce sera bien pour ta fille», mais j'ai refusé», a déclaré M. Qureshi.

Pourtant, New of the World a publié des photographies de la jeune actrice, de son père et de son oncle posant avec le journaliste ainsi que des extraits vidéo d'une rencontre au cours de laquelle une adoption aurait été négociée la semaine dernière dans un hôtel de Bombay.

«Oui nous réfléchissons à l'avenir de Rubina», aurait déclaré son père à News of the World.

D'après la presse à scandale, M. Qureshi se serait souvent plaint de n'avoir pas bénéficié financièrement de la gloire de sa fille. Le réalisateur Danny Boyle a versé de l'argent à une fondation pour assurer l'éducation de la petite fille et son logement.