Peter Jackson est motivé par une crainte: celle que ses films soient terribles. Or, cette crainte a été multipliée par trois cette année, le réalisateur de la trilogie du Seigneur des anneaux ayant passé les derniers mois à jongler avec des extraterrestres, des Hobbits et l'au-delà pour un trio de films bien différents.

Et si cette charge considérable de travail ne suffit pas à rendre nerveux le cinéaste de 47 ans, les énormes attentes auxquelles il doit faire face réussiront sûrement. Surtout que les plus grandes attentes sont celles qu'il s'impose lui-même.

Lors d'une récente entrevue, Peter Jackson a confié que la déception est chose courante lorsqu'on fait un film, puisqu'il faut constamment faire des compromis. Selon lui, il faut seulement espérer que malgré les déceptions, le produit final sera assez intéressant pour que d'autres personnes aient envie de le voir.

Le cinéaste a récemment terminé le scénario du premier volet de The Hobbit. Il a aussi scénarisé, réalisé et produit «The Lovely Bones», qui prendra l'affiche en décembre et qui raconte l'histoire d'une jeune fille morte assassinée, qui regarde sa famille faire son deuil depuis l'au-delà. Il a aussi produit «District 9», en plus de servir de mentor à son réalisateur, Neill Blomkamp. Le long métrage est arrivé en salles vendredi.

«District 9» raconte l'histoire d'un vaisseau extraterrestre qui flotte au-dessus de la ville sud-africaine de Johannesbourg. Les extraterrestres sont alors séparés de la population humaine et gardés dans un secteur baptisé District 9. Après 30 ans, le gouvernement souhaite les relocaliser, ce que les visiteurs de l'espace n'apprécient pas.

Peter Jackson a expliqué qu'il n'avait jamais agi à titre de mentor avant ce film, mais que l'idée l'intriguait. Il se demandait s'il aimerait l'expérience ou s'il la trouverait frustrante. Il a finalement trouvé l'expérience très positive.

Par ailleurs, le cinéaste a déclaré que les deux volets de «The Hobbit», qu'il a scénarisés et que Guillermo del Toro réalisera, ne s'inspireront pas seulement du roman du même titre, mais aussi de certains passages des trois volumes du «Seigneur des Anneaux», que Peter Jackson a adaptés en trois films à succès.