«Nous sommes peut-être la génération qui verra l'Armageddon», prédisait Ronald Reagan en 1980 en interview à Jim Bakker. Le président américain n'était ni le premier ni le dernier prophète de la fin des temps. Il semble que la fin du monde n'en finit plus de finir.

Qu'elles se fondent sur l'ésotérisme, le babillage pseudo-scientifique, l'interprétation dite «futuriste» de la Bible, le catastrophisme environnemental ou la vision d'un gourou illuminé, les prévisions apocalyptiques pleuvent. Elles existaient déjà il y a des siècles, mais deviennent de plus en plus faciles à répertorier.

On en recense plusieurs centaines sur l'internet. Les Témoins de Jéhovah sont particulièrement persévérants, avec des prévisions renouvelées pour notamment 1914, 1915, 1918, 1920, 1925, 1941, 1975 et 1994.

D'autres annonces:

1919: le météorologue Albert Porta avance que le 17 décembre 1919, la Terre brûlera à cause des courants magnétiques et explosions causées par la conjonction de six planètes. Quelques mois plus tard, il perd son boulot.

1969: Charles Manson prétend que les Beatles représentent les quatre chevaliers de l'Apocalypse, et que leur chanson Helter Skelter annonce l'Armageddon.

1988: le scientifique de la NASA Edgar C. Whisenant publie le livre 88 Reasons Why The Rapture Will Occur in 1988. Il en vendra plus de quatre millions d'exemplaires.

Années 90: on annonce un peu partout le désastre du «bogue de l'an 2000».