Les acteurs Jim Carrey et Ewan McGregor, tous deux à l'affiche du film I Love You Phillip Morris, ont été faits lundi chevaliers dans l'Ordre national des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

«I love you Jim Carrey! I love you Ewan McGregor!», a lancé M. Mitterrand aux deux acteurs en référence au film produit par Luc Besson et dans lequel ils incarnent un couple d'hommes tombés amoureux en prison.

«Comédien polymorphe, dont l'art est constitué d'une présence, d'une truculence qui va à l'exubérance, aucun rôle ne vous convient mieux que ce 'masque» magique qui donne une assurance maniaque et ironique, et qui est une image de votre art», a clamé le ministre, face à un Jim Carrey au large sourire.

Après l'accolade, dents en avant et se fendant d'une imitation du ministre avec un «Merci beaucoup!» de circonstance, Jim Carrey a salué Luc Besson présent, producteur et distributeur de I Love You Phillip Morris.

«Je suis d'autant plus fier que, à la fois citoyen américain et canadien, mes racines sont françaises», a-t-il dit à l'Associated Press, rappelant que sa famille avait quitté Saint-Malo il y a 200 ans pour gagner le Canada. «À l'époque, mon nom s'écrivait C.a.r.r.é «accent aigu»», a-t-il épelé en bombant le torse.

S'adressant à Ewan McGregor, qui incarne «l'autre versant du comédien, le côté profond de la force», Frédéric Mitterrand a précisé que l'acteur écossais n'avait pas besoin, «à l'instar de ses compatriotes Sean Connery et Patrick Doyle, d'un kilt pour séduire Jim Carrey dans I Love You Phillip Morris».

Le ministre a passé en revue la carrière cinématographique du récipiendaire, marquée par des films comme Shallow Grave, Trainspotting, Moulin Rouge ou la saga Star Wars de George Lucas, dans laquelle il campe Obi Wan Kenobi jeune.

«Recevoir cette distinction en France, le pays de mes vacances d'été quand j'étais enfant, où j'ai rencontré ma femme, française, (Eve Mavrakis) et la région Franche-Comté, me remplit le coeur de joie», a répondu Ewan McGregor.

Affligé de son niveau dans la langue de Molière, qu'il a jugé «dégueulasse», l'Écossais a annoncé commencer des cours de français dès mercredi pour prétendre à des rôles en France et en français.