Pour la cinquième année consécutive, le festival Fantasia intègre un important volet consacré aux courts métrages québécois dans sa programmation grâce à un «fantastique week-end».

Présenté à compter d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche à la Cinémathèque québécoise, l'événement regroupera 125 courts métrages québécois à travers 12 programmes.

À quoi s'attendre de ce menu qui sera sans aucun doute éclectique? Nous en avons discuté avec Isabelle Gauvreau, directrice du Fantastique week-end du cinéma québécois.

Q : Pourquoi offrir ce volet du festival Fantasia?

R : C'est le cinquième Fantastique week-end, mais la sixième année que nous présentons des courts métrages québécois. La première année, ils étaient éparpillés durant le festival. De les regrouper à un seul endroit pour un week-end permet de créer un point de rencontre pour les réalisateurs, mais aussi entre les acheteurs et eux. Cela dit, le cinéma québécois est ce qui me touche le plus. J'affectionne ce genre qui touche à mes racines, où je reconnais la société dans laquelle je vis et où je peux être surprise par de nouvelles visions de jeunes réalisateurs.

Q : Quels sont les thèmes à la mode dans les films présentés?

R : J'ai regardé près de 400 courts métrages pour la sélection finale et, oui, certains thèmes s'imposent. Je retiens par exemple le côté sombre de la maternité. On le voit entre autres dans le court métrage Baby Blues dans lequel une jeune femme (Mel, interprétée par Chloé Bourgeois) laisse ses deux jeunes enfants seuls dans l'appartement. Il y a aussi quelques films sur la soi-disant fin du monde prévue le 21 décembre 2012. Et comme le court métrage rejoint les étudiants, nous avons quelques films au «carré rouge» portant sur le printemps érable.

Q : Quel est le profil du court métragiste québécois?

R : Avant tout, des personnes de 18 à 35 ans. Cette année, 30 films sont réalisés par des femmes. Ce sont des gens allumés, ouverts et sensibles à ce qui les entoure. Nos films touchent tous les genres: drame, comédie, fantastique, science-fiction, etc. Le seul genre que nous n'abordons pas est le film expérimental. Je vous rappelle aussi que tous les courts métrages sont inscrits en compétition, que ce soit dans la catégorie professionnelle ou «Do It Yourself».

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À la Cinémathèque québécoise, de demain à dimanche.