Le long métrage Gabrielle ouvrira, le 21 mars prochain, la 29e édition du Festival international de cinéma de Guadalajara au Mexique.

Le film de Louise Archambault constituera à cette occasion le fer de lance d'une très importante rétrospective de quelque 60 oeuvres du cinéma québécois à qui le festival rend hommage.

Mme Archambault sera sur place à l'occasion du gala d'ouverture. Elle sera accompagnée du comédien Alexandre Landry, une des deux vedettes du film avec Gabrielle Marion-Rivard.

«Nous avons eu la chance d'ouvrir plusieurs festivals avec le film. C'est très flatteur, indique Louise Archambault au terme de la conférence de presse tenue ce matin à l'Espacio México sur la rue Peel. Je me réjouis d'autant plus que le cinéma mexicain est sur une vague depuis quelques années. Que l'on soit à l'honneur à Guadalajara nous donne le sentiment que l'on suit leurs pas.»

L'événement, qui a été orchestré en collaboration avec la Délégation générale du Québec à Mexico, sera constitué de 17 longs métrages de fiction parmi lesquels ont retrouve Louis Cyr de Daniel Roby, Mars et Avril de Martin Villeneuve, L'autre maison de Mathieu Roy, Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette, Camion de Rafaël Ouellet et plusieurs autres.

Les oeuvres Gerontophilia de Bruce LaBruce et Tom à la ferme de Xavier Dolan seront en compétition pour le prix Maguey.

Plusieurs courts métrages, animations et films documentaires québécois s'ajoutent à la liste, en plus d'une rétrospective de neuf films de Denis Côté comme La Presse l'annonçait ce matin.

Le réalisateur de Curling, Vic + Flo ont vu un ours et Bestiaire sera évidemment sur place et y présentera son plus récent film, Que ta joie demeure, lancé à la Berlinale.

«Denis Côté est une des figures marquantes du renouveau du cinéma québécois», a souligné le ministre de la Culture Maka Kotto.

Le festival va également saluer le dixième anniversaire d'existence de Wapikoni mobile, organisme voué à l'émergence de jeunes cinéastes autochtones du Québec. Pour l'occasion, 15 courts métrages de Wapikoni seront présentés.

«Dix ans après notre fondation, nous sommes rendus à 600 films. Je crois que c'est unique au monde comme productions des Premières Nations, indique Manon Barbeau. Cette présence à Guadalajara est d'autant plus importante que nous sommes maintenant aussi actif en Bolivie, au Pérou, au Chili et au Panama, en plus du Québec et du Canada.»

Déléguée générale du Québec à Mexico depuis maintenant deux ans et demie, Christiane Pelchat a mentionné à La Presse que l'événement est en préparation depuis 2012. «La culture est l'un des vecteurs les plus importants pour faire la promotion du Québec, rappelle Mme Pelchat. Dans mon travail, j'insiste pour que nous soyons présents sur les grosses scènes. C'est ainsi qu'on se fait connaître.»

En parallèle au festival, il y aura d'ailleurs une rencontre bilatérale entre les représentants de la SODEC et ceux de l'Instituto Mexicano de Cinema. Le ministre Maka Kotto doit également se rendre sur place.

Mentionnons enfin que l'événement sera émaillé d'une rencontre Québec-Mexique des femmes de cinéma et de la télévision. Cinq Québécoises issues de l'industrie cinématographique siégeront aussi sur différents jurys du festival, à savoir la productrice Denise Robert (compétition des longs métrages), Roxanne Sayegh des RIDM (documentaires), Danièle Cauchard du FFM (courts métrages), Katahrine Setzer du festival Image + Nation (prix Maguey) et la cinéaste Alisi Telengut (meilleur film mexicain).

Le festival de Guadalajara aura lieu du 21 au 30 mars.