Un magicien excentrique rêvant d’ouvrir une chocolaterie provoque la jalousie de trois confiseurs corrompus.

Ayant parcouru pendant sept ans les sept mers, Willy Wonka (Timothée Chalamet) revient en Angleterre dans l’espoir de devenir chocolatier en souvenir de sa regrettée maman (Sally Hawkins). Protégés par le père Julius (Rowan Atkinson) et le chef de police (Keegan-Michael Key), Slugworth (Paterson Joseph), Fickelgruber (Mathew Baynton) et Prodnose (Matt Lucas), confiseurs corrompus, lui mettront des bâtons dans les roues.

Pour ajouter à ses malheurs, l’excentrique inventeur et magicien est fait prisonnier d’une blanchisserie par les horribles Mrs. Scrubitt (Olivia Colman) et Bleacher (Tom Davis). Heureusement, il pourra compter sur l’aide de l’orpheline Noodle (Calah Lane) et de quatre pensionnaires détenus contre leur gré.

Ayant trouvé trop sucré et sentimental Willy Wonka au pays enchanté (1971), de Mel Stuart, dont il avait pourtant signé le scénario avec David Seltzer, l’écrivain Roald Dahl n’aurait peut-être pas apprécié Wonka, charmant antépisode de Paul King. Tandis que le film de Tim Burton, Charlie et la chocolaterie (2005), respectait davantage les aspects sombres du roman, le scénariste John August y avait même doté le personnage d’un papa dentiste, celui du réalisateur de Paddington 1 et 2 affiche son lien de parenté avec le film de Stuart.

Écrit avec Simon Farnaby (Paddington 2), que l’on retrouve en gardien de zoo, Wonka revisite ainsi deux des chansons les plus populaires de la version de 1971, Pure Imagination et la chanson des Oompa-Loompas, respectivement interprétées par Timothée Chalamet et Hugh Grant. Ces messieurs ne sont toutefois pas aussi en voix que Calah Lane, qui s’illustre sur For a Moment.

Croisement entre Oliver Twist et Mary Poppins, désarmant de candeur, le Wonka de Chalamet s’approche davantage du Wonka élégant et joueur de Gene Wilder que du Wonka inquiétant et névrosé de Johnny Depp. Coiffé et maquillé comme les acteurs de petite taille de la première mouture, reprenant quelques-uns de leurs pas de danse, le flegmatique Grant s’avère absolument hilarant en natif de Loompaland.

Si les nouvelles chansons se révèlent moins mémorables que celles des versions précédentes, les chorégraphies aériennes et les décors enchanteurs insufflent ce qu’il faut de magie et de féerie aux tableaux musicaux. Quant aux colorées friandises chocolatées, elles font tout simplement rêver. Reposant solidement sur un récit picaresque aux accents dickensiens, voire hugoliens, bénéficiant d’une distribution de haut niveau, Wonka ne souffre pas de la comparaison avec ses prédécesseurs grâce à la mise en scène inventive et somptueuse de Paul King.

En salle

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Wonka

Comédie fantaisiste

Wonka

Paul King

Timothée Chalamet, Calah Lane, Paterson Joseph

1 h 56

7/10