En 1939, le célèbre détective privé Philip Marlowe est embauché par une riche héritière, Clare Cavendish, pour retrouver son amant, Nico Peterson, disparu dans la brume. Au cours de son enquête, il découvrira le côté sombre de Hollywood.

Liam Neeson a beau avoir 70 ans bien sonnés, il n’a pas fini de jouer les héros, même pour ce qui serait son 100e film ! Le talentueux acteur irlandais, inoubliable dans Schindler’s List, Gangs of New York ou encore dans la trilogie de Batman de Chris Nolan, incarne avec brio le détective privé Philip Marlowe, dans un film noir adapté du roman The Blacked-Eye Blonde, de John Banville.

Marlowe s’ouvre dans le petit bureau du détective Philip Marlowe, en présence de la séduisante Clare Cavendish (excellente Diane Kruger), richissime héritière, qui veut retrouver son amant Nico Peterson (François Arnaud, que le réalisateur Neil Jordan avait dirigé dans la série The Borgias).

Peu de temps après le début de ses recherches, la mort de Peterson est prononcée. Un meurtre qui aurait été commis à l’extérieur du club privé The Cabana. Mais l’enquête de Marlowe ne fait que commencer. Le corps retrouvé était-il vraiment celui de Nico ? Le célèbre détective (que Humphrey Bogart avait incarné en 1946 dans le film The Big Sleep) met son nez dans les affaires des Cavendish et remonte le fil.

Marlowe emprunte plusieurs détours intéressants jusqu’à son dénouement, mêlant habilement ce drame familial à une intrigue sur la pègre mexicaine et les affaires louches d’un studio de cinéma hollywoodien. Le tout avec une petite touche d’humour, qui est bienvenue.

Outre Liam Neeson, qui est même engagé dans quelques bagarres – au point de soupirer, à la fin d’une rixe, un savoureux « I’m getting too old for this » –, tous les rôles périphériques sont dignes de mention. De Dorothy Cavendish, la mère de Clare (Jessica Lange), au gérant du club Cabana, Floyd Hanson (Danny Huston), en passant par le criminel Lou Hendricks (Alan Cumming), sans oublier son chauffeur (Adewale Akinnuoye-Agbaje).

Vu que le personnage incarné par l’acteur québécois François Arnaud (Nico Peterson) est recherché, il n’est pas très présent... Mais on le voit dans plusieurs tableaux muets, et il joue (très bien) dans au moins deux scènes marquantes.

En fait, Marlowe, qui est campé à Los Angeles en 1939, nous rappelle un peu l’ambiance du film The Untouchables (de Brian de Palma), qui se passait durant ces mêmes années, celles de la Prohibition, à l’époque où Al Capone faisait la pluie et le beau temps.

On retrouve ce même esprit de liberté où tout était permis – incarné par les vilains – que même les représentants de la loi et l’ordre ne parvenaient pas à éradiquer. Marlowe recrée cet esprit avec une photographie magnifique (le film a été tourné en grande partie en Espagne) et ce grain un peu poussiéreux illustrant ces luttes épiques entre le bien et le mal, qui se terminent rarement bien.

En salle

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Marlowe

Film noir, policier

Marlowe

Neil Jordan

Avec Liam Neeson, Diane Kruger, Jessica Lange, Alan Cumming

1 h 50

7,5/10