L'histoire: Anciennement actrice, Ginny déteste sa vie de serveuse à Coney Island, auprès de Humpty, son mari opérateur de manèges. Elle n'hésite pas à s'engager dans une liaison avec un maître-nageur plus jeune, aussi apprenti dramaturge. Tout s'emmêle quand, après avoir balancé son mari gangster à la police, la fille de Humpty débarque...

Face à une oeuvre aussi colossale que celle de Woody Allen, les points de comparaison sont inévitables. Où se situe Wonder Wheel dans cet imposant corpus? Ni en tête de liste ni tout à fait aux bas-fonds. Si cette nouvelle offrande présente d'indéniables qualités, on sent néanmoins l'écriture du cinéaste s'essouffler, un peu comme s'il s'était branché sur le pilote automatique.

Retournant à l'époque de sa jeunesse, les années 50, le cinéaste magnifie bien sûr cette période d'insouciance, appuyé par l'impressionnant travail de Vittorio Storaro à la direction photo. Mais le fait est que le personnage qu'incarne Kate Winslet semble être une pâle copie de Jasmine dans Blue Jasmine. À la différence que Ginny n'aura de cesse d'évoquer un passé de comédienne qui, en fait, n'existe pas.

Bien sûr, Kate Winslet est une actrice d'exception. Elle porte le film à bout de bras et habite de tout son être cette femme angoissée qui, à un âge maintenant plus mûr, sent tous ses rêves se dérober un à un. Dommage qu'elle soit entourée de personnages à la limite de la caricature, comme si l'auteur avait senti l'obligation de parsemer son histoire de quelques touches plus humoristiques.

Peut-être aurait-il mieux valu que Wonder Wheel assume davantage son côté tragique. 

Notez que Wonder Wheel a pris l'affiche à Montréal en anglais seulement. La date de la sortie en version française n'a pas encore été fixée.

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Wonder WheelDrame de Woody Allen. Avec Kate Winslet, Jim Belushi, Justin Timberlake. 1 h 41.

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image fournie par Métropole Films