Une blague n'attend pas l'autre sur le plateau de 1991, qui met un point à la trilogie autobiographique de Ricardo Trogi. Le tournage de la comédie est à peine amorcé que l'équipe s'apprête déjà à s'envoler dans quelques jours pour l'Italie.

Après 1981, alors que Ricardo (Jean-Carl Boucher) avait 11 ans, et 1987, qui raconte un épisode de son adolescence, voilà que le jeune adulte de 21 ans se lance dans un tout nouveau périple : son premier voyage en solo.

Pendant que ses amis partent pour les États-Unis ou encore l'Ouest canadien, c'est plutôt l'Italie qui retient l'attention du personnage principal, qui souhaite y rejoindre Marie-Ève Bernard (Juliette Gosselin), la femme sur laquelle il fantasme et dont il est éperdument amoureux, ce qu'elle ne sait pas encore.

Le réalisateur et scénariste Ricardo Trogi promet la même signature que lors des précédents longs métrages, mais retient davantage le côté plus divertissant de l'histoire. Le troisième volet de la trilogie se veut tout aussi indépendant dans sa forme. « Il y a un filon qui se tient, mais chaque fois, c'est une nouvelle aventure », précise Jean-Carl Boucher.

« Ça commence toujours par [Ricardo] qui me raconte de vraies anecdotes. Quand j'étais sur 1981, il me racontait 1987. Je ne pensais pas du tout que ça allait finir dans un film », raconte le comédien de 23 ans.

AMBIANCE DE PLATEAU

Jean-Carl Boucher, qui interprète le rôle de Ricardo depuis 2009, observe une évolution dans la personnalité du personnage. « [Il] est plus adulte, plus affirmé comme personne. Il a certes encore beaucoup de choses à apprendre », analyse-t-il.

Le comédien affirme avoir eu de la facilité à se remettre dans la peau de Ricardo, ayant lui-même expérimenté un départ en Europe dans les dernières années. Celui qui a eu la chance de jouer avec plusieurs de ses amis dans 1987 se voit offrir cette fois-ci un duo à l'écran avec Juliette Gosselin (Embrasse-moi comme tu m'aimes).

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRéCHETTE, LA PRESSE

Juliette Gosselin incarne le fantasme amoureux du jeune héros.

La comédienne affirme avoir effectué quelques recherches pour interpréter Marie-Ève Bernard, à qui elle s'identifie pour être « moderne, émancipée et forte ». Étant elle-même née en 1991, Juliette Gosselin confie avoir fouillé dans les photos de sa mère pour comprendre le style de l'époque. « J'ai beaucoup regardé de vieilles vidéos de famille dans les partys de Noël où ma mère dansait », lance-t-elle, repensant à l'une des scènes où elle devait faire une performance dansée. « Je ne voulais pas avoir l'air d'une fille de 2017 en bougeant », explique-t-elle.

TOURNER EN ITALIE

La production a ajouté un défi supplémentaire cette année en tournant la majorité de ses plans en Italie. Bien que l'équipe soit enthousiaste à l'idée de voyager pour travailler, le réalisateur est un peu plus inquiet. « Ils n'ont pas le même beat que nous. J'arrive de là, et ils prenaient quand même des pauses de lunch de trois heures de temps », dit-il en riant, ajoutant que les informations en provenance de l'Italie ne sont pas toujours très claires à ce stade-ci.

Peut-on s'attendre à un 1997 ? « Je ne sais pas encore si je vais poursuivre cette signature, ou commencer autre chose », répond le réalisateur, véritable « boîte à anecdotes », selon son acteur principal.

Le film 1991 de Ricardo Trogi prendra l'affiche à l'été 2018.