Les films d’horreur sont à l’honneur en ce vendredi 13. Surtout à Fantasia, où ils sont assaisonnés à toutes les sauces ! « Graphiques », psychologiques, fantomatiques ou encore épicés de suspense et d’humour noir. Nous vous en présentons huit de genres bien différents qui risquent de vous procurer un sacré lot de cauchemars !

PHOTO FOURNIE PAR FANTASIA

Scène du film Broadcast Signal Intrusion

Broadcast Signal Intrusion

En cette ère de fausses nouvelles et de théories conspiratrices, ce dérangeant suspense américain sonne juste, donnant froid dans le dos dans sa façon de filmer l’obsession d’un homme qui ferait tout pour comprendre pourquoi des extraits parasités apparaissent sur le support d’émissions enregistrées. La tension va en crescendo, alimentée par une ambiance particulièrement oppressante et la mise en scène stylisée de Jacob Genty, qui évoque les classiques paranoïaques des années 1970 et ceux d’Alan J. Pakula.

Offert sur demande

Broadcast Signal Intrusion (2021)

Broadcast Signal Intrusion (2021)

De Jacob Gentry

Avec Harry Shum Jr. et Kelley Mack
En anglais

7/10

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Scène du filmThe Righteous

The Righteous

Les crises de foi sont un style en soi dans le cinéma horrifique. Celle qu’envisage Mark O’Brien met à l’épreuve l’âme d’un ancien prêtre affecté par la mort de sa fille. Rigide et austère tels les chefs-d’œuvre de Dreyer et de Bergman, le récit prend son temps pour marquer les esprits, explorant en profondeur les êtres et les thèmes jusqu’à sa conclusion métaphorique inoubliable. L’ensemble est renforcé par une magnifique photographie en noir et blanc qui laisse beaucoup de latitude aux ombres menaçantes, une utilisation astucieuse des paysages désolés de Terre-Neuve et la présence sans faille d’Henry Czerny, déjà religieux non sans reproche dans The Boys of St. Vincent.

Présenté le 15 août à 21 h 30 et le 18 août à 21 h

The Righteous (2021)

The Righteous (2021)

De Mark O’Brien

Avec Henry Czerny et Mimi Kuzyk
En anglais

7/10

Uzumaki

En 2000, le cinéma d’épouvante japonais n’en avait que pour Ringu et les contes cérébraux de Kiyoshi Kurosawa. L’heure est venue de redécouvrir cet effort culte, qui demeure à ce jour une des fresques les plus bizarres et délirantes du siècle. Lorsqu’une malédiction frappe une ville sans histoire, ses habitants voient des spirales destructrices partout. Un motif qui se développe directement à l’écran par le travail élaboré du créateur d’Higuchinsky, capable de faire coexister le kitsch inquiétant et l’étrangeté nostalgique. Tout peut arriver au sein de cette curiosité qui fascine et frustre tout à la fois tant elle n’a que faire des conventions.

Offert sur demande

Uzumaki (2000)

Uzumaki (2000)

Réalisé par Higuchinsky

Avec Eriko Hatsune et Fhi Fan
2000, japonais sous-titré en anglais, offert sur demande

6/10

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Scène du film Martyrs Lane

Martyrs Lane

Dans la lignée de The Others et A Tale of Two Sisters émane cet élégant drame britannique sous fond de blessures, de secrets et de fantômes, qui utilise l’horreur à des fins mélancoliques et émotionnelles. Tout est vu à travers le regard d’une fillette, aussi perdue que le spectateur, qui tente de percer le sens du monde qui l’entoure, ne sachant trop si elle se trouve dans la réalité ou au royaume de Morphée. Sans être fondamentalement originale, l’intrigue ponctuée d’ellipses mystérieuses mise sur la réalisation subtile et atmosphérique de Ruth Platt. Le tout rehaussé par la performance délicate de la jeune Kiera Thompson.

Présenté les 19 août à 18 h 30 et 21 août à 9 h

Martyrs Lane (2021)

Ruth Platt

Avec Kiera Thompson et Denise Gough

En anglais

6/10

Frank & Zed

Imaginez Jim Henson perdre le contrôle de ses marionnettes se livrant à des actes barbares. On est loin du compte en découvrant ce projet délirant de Jesse Blanchard qui a nécessité six ans de travail. Versant dans l’excès jusqu’à saturation, cette variation grotesque de Frankenstein offre une orgie de sang, en équilibre constant entre l’humour noir et la terreur qui lève le cœur. Les amateurs d’animations tordues sont d’ailleurs bien servis cette année à Fantasia avec les présentations des aussi démentiels Mad God et Junk Head.

Offert sur demande

Frank & Zed (2020)

Frank & Zed (2020)

Jesse Blanchard

6/10

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Scène du film When I Consume You

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Image tirée du film When I Consume You

When I Consume You

Fort de son excellent They Look Like People en 2015, Perry Blackshear est de retour avec un opus minimaliste qui hante comme une menace fantôme. Viscérale et immersive, cette plongée dans le quotidien d’un homme à la recherche d’une créature aux yeux jaunes qui aurait avalé tout rond sa sœur rappelle à quel point les spectres du passé planent toujours comme des épées de Damoclès. Le combat démoniaque qui en résulte, à saveur psychologique et métaphysique, traumatise allègrement, se logeant dans l’inconscience pour ne plus jamais en ressortir. Un des films les plus effrayants de l’année.

Présenté les 18 août à 21 h 30 et 20 août à 9 h

When I Consume You (2021)

When I Consume You (2021)

Perry Blackshear

Avec Evan Dumouchel et Libby Ewing, en anglais

8/10

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Image tirée du film Coming Home in The Dark

Coming Home in the Dark

Qui n’a jamais rêvé de prendre des vacances en s’isolant, par exemple dans les paysages sauvages et majestueux de la Nouvelle-Zélande ? Une famille n’aurait toutefois pas dû, devenant la cible de deux déséquilibrés. À partir d’une prémisse à la Funny Games, James Ashcroft signe un premier long métrage d’une intense brutalité, résonnant dans la force de son montage et dans les motivations amorales de ses personnages. Surtout qu’il n’hésite pas à passer par des détours non orthodoxes – un huis clos verbeux en voiture ? – afin d’emprisonner ses figures humaines dans une noirceur ambiante qui devient implacable.

Offert sur demande

Coming Home in the Dark (2021)

Coming Home in the Dark (2021)

James Ashcroft

Avec Daniel Gillies et Erik Thomson

7/10

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Scène du film Midnight

Midnight

Les poursuites haletantes sont nombreuses dans ce thriller infernal où un tueur s’en prend aux femmes seules… surtout malentendantes ! Lorgnant vers le slasher, même si l’identité de l’assassin est révélée assez rapidement, cette proposition ne renouvelle nullement le genre, si ce n’est pour le revisiter à la sauce sud-coréenne. L’exécution du jeu sonore mérite notre attention, tout comme la composition diabolique de l’antagoniste, qui s’amuse sadiquement avec ses victimes tel un chat désaxé en mal d’attention.

Présenté les 22 août à 21 h et 24 août à 9 h

Midnight (2021)

Midnight (2021)

Kwon Oh-seung

Avec Wi Ha-jun et Jin Ki-joo, en coréen sous-titré en anglais

5/10