(Toronto) Tapis rouge virtuel et programmation allégée : le lever de rideau du Festival international du film de Toronto aura tout de même lieu cette année, mais sous les contraintes logistiques et financières imposées par la pandémie.

Les organisateurs de ce grand rendez-vous du cinéma ont fait part mercredi de leurs intentions de tenir une formule hybride du festival, qui miserait sur la présence à la fois physique et numérique des participants.

La veille, l’organisation du TIFF avait annoncé avoir subi les contrecoups économiques de la crise de la COVID-19, réduisant les salaires et mettant à pied 31 employés qui occupaient des postes à temps plein.

La 45e mouture du festival torontois doit prendre place du 10 au 19 septembre — se terminant donc un jour plus tôt que prévu —, avec une programmation de 50 longs métrages, cinq programmes de courts métrages et une conférence virtuelle de l’industrie.

Des projections seront proposées en personne et en ligne, tout comme des expériences extérieures, des conférences de presse et des séances de questions-réponses avec des acteurs et des cinéastes.

Le TIFF n’a pas rendu ses représentants disponibles pour des entrevues mercredi et n’a pas fourni plus de détails sur la manière dont se dérouleront ces évènements.

Mais compte tenu des directives sanitaires en vigueur, en plus des restrictions sur les rassemblements et les voyages, il est clair que la ville de Toronto ne grouillera pas de vedettes et de cinéphiles, dans l’extravagance habituellement associée au festival.

Les films à l’affiche incluent Bruised, le premier film signé par Halle Berry ; Ammonite de Francis Lee, avec Kate Winslet et Saoirse Ronan ; et Concrete Cowboy de Ricky Staub, avec Idris Elba, Jharrel Jerome et Lorraine Toussaint.

Les films annoncés doivent être présentés au cours des cinq premiers jours du festival, lors de projections en personne, dans le respect des directives de distanciation physique et autres protocoles établis par les autorités sanitaires afin d’éviter la propagation de la COVID-19.

Les salles de cinéma de la Ville-Reine qui ont dû fermer leurs portes dans le cadre de la pandémie, dont le TIFF Bell Lightbox, n’ont pas encore repris leurs activités, mais elles devraient le faire lorsque les autorités provinciales et municipales donneront leur feu vert.

Le TIFF dit espérer que la tenue du festival donnera un signal d’espoir « à Toronto, aux cinéastes et à l’industrie internationale du cinéma ».