(Paris) Institutrice devenue par hasard actrice, tout de suite en lice pour les Oscars 2019, la Mexicaine Yalitza Aparicio, aux origines à la fois mixtèque et triqui, a été nommée vendredi ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour les peuples autochtones.

Yalitza Aparicio, qui a crevé l’écran dans Roma d’Alfonso Cuarón, « contribuera au travail de l’UNESCO pour assurer l’intégration et les droits des peuples autochtones partout dans le monde, à travers la sauvegarde et la célébration du patrimoine culturel autochtone, la prise en compte du savoir autochtone dans la gestion de l’environnement, la préservation de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique, et l’égalité pour les peuples autochtones dans l’accès à l’éducation », a indiqué l’UNESCO dans un communiqué annonçant sa nomination par la directrice générale Audrey Azoulay.

Les ambassadeurs de bonne volonté sont des personnalités qui, pendant deux ans, mettent leur renommée et leurs talents au service des combats et des idéaux de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Aujourd’hui âgée de 26 ans, Yalitza Aparicio venait d’obtenir son diplôme d’institutrice et cherchait du travail lorsqu’elle a accompagné sa sœur à un casting. Alfonso Cuarón l’a remarquée et recrutée. Depuis, elle est devenue la première Mexicaine autochtone en lice pour l’Oscar de la meilleure actrice et a fait les couvertures de prestigieux magazines internationaux, Time la classant en 2019 dans les cent personnes les plus influentes au monde.

Engagée dans la défense des droits des humains et la lutte contre le racisme, elle a aussi été une des voix de l’Organisation internationale du travail pour la Journée internationale des peuples autochtones 2019.