Les fameux Three Stooges, interprétés dans les années 30 par Moe Howard, Larry Fine et Curly Howard lesquels, par leurs pirouettes et leurs facéties, ont charmé le vaste public cafardeux pendant les dures années de la Grande Dépression, mériteraient plus qu’un encadré dans l’encyclopédie définitive des incontournables de la culture populaire américaine.



C’est dire que ce « remake » (ou plutôt cette variation sur les mêmes personnages) n’est pas nécessairement attendu avec enthousiasme par les vrais fans, purs et durs, qui n’aiment pas qu’on tripote les classiques. De fait, on aurait pu craindre le pire si le volant de cette comédie n’avait été entre les mains des frères Farrelly, spécialistes ès niaiseries (Dumb & Dumber).

L’humour, essentiellement « physique » des Three Stooges ne relève évidemment pas du bel esprit et encore moins de l’ironie, mais du vaudeville et surtout du slapstick. Si ce genre vous déplaît, si Abbott et Costello, Jerry Lewis ou encore Olivier Guimond ne vous ont jamais fait rire, vous n’irez pas voir ce film.

Nos imbéciles heureux sont interprétés ici par Chris Diamantopoulos, Sean Hayes et Will Sasso, acteurs peu connus qui s’occupent de l’ouvrage avec entrain, énergie et bonne humeur. Après avoir traîné 35 ans dans un orphelinat, les inséparables cabotins en sont expulsés, l’institution étant forcée de fermer ses portes, pour être propulsés dans le vrai monde et la vraie vie.

Est-ce drôle ? Cela dépend de vos préférences et de votre degré de tolérance pour la taloche et la pitrerie générale. Les Farrelly ont fait un beau boulot de pasticheurs révérencieux. Mais ce genre d’humour ne traverse pas nécessairement avec aisance le cruel passage des modes.

The Three Stooges


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Comédie de Bobby et Peter Farrelly. Avec Chris Diamantopoulos, Sean Hayes, Will Sasso 1 h 32.