La Dodge Charger est née en 1966 avec pour objectif de démocratiser la puissance. Avec son V8 Hemi optionnel de 7 L (426 po3) produisant 425 ch, la brute drapée d’une carrosserie aux traits sinistres et intimidants frappait tant l’imaginaire qu’elle est devenue protagoniste de bien des films et séries télévisées. Bien conscient de l’importance historique du modèle, Dodge a choisi de le rééditer quelques mois après l’abandon de la génération précédente. L’électrique est au menu, tout comme le thermique ainsi que des carrosseries à deux et quatre portières.

C’est donc un menu excessivement varié auquel nous convie la marque américaine, signe peut-être d’une époque automobile plus complexe et charnière. Ainsi, l’acheteur aura, dès le milieu de l’année, le choix entre des versions électriques de cette nouvelle Charger ainsi que deux six cylindres en ligne biturbo de 3 L. Ajoutez à cela des carrosseries aux accents néo-rétro de coupé dans le but de combler l’espace laissé vacant par l’abandon de la Challenger ainsi que de la berline. Toutes les Charger sont dotées d’un hayon arrière, pour plus de polyvalence.

L’électrique et des six cylindres pour remplacer les V8

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La Dodge Charger Daytona Scat Pack 2024

Deux versions électrifiées basées sur la nouvelle plateforme électrique de Stellantis STLA feront leur entrée dans la gamme du muscle car avec cette nouvelle génération. Nommées Daytona, du nom de l’illustre circuit floridien, elles embarquent un moteur par essieu pour assurer la motricité. La livrée R/T propose 496 ch tandis que la version Scat Pack avance 670 ch pour se démarquer. Cette dernière boucle le 0-100 km/h en 3,3 s et le quart de mile (0-402 m) — mesure étalon chère aux Américains — en 11,2 s d’après les estimations de Stellantis. C’est environ 0,6 s plus lent que la Charger Hellcat Redeye sortante. Gageons néanmoins que des livrées plus performantes sont déjà en préparation.

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La Dodge Charger Daytona R/T 2024 en version berline

Pour assurer le stockage d’énergie, les Charger Daytona emploient un bloc nickel-cobalt-aluminium de 100,5 kWh alimenté par une architecture électrique de 400 V. L’autonomie estimée est de 510 km pour la version R/T, alors que la variante Scat Pack plus puissante peut parcourir nettement moins (418 km). Notons que les deux déclinaisons auront une puissance de recharge maximale de 350 kW, ce qui abaisse le temps d’attente à 27 min pour passer de 20 à 80 % de charge, si vous vous branchez à l’une des rares bornes compatibles.

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La Dodge Charger SIXPACK H.O. propulsée par un six-cylindres de 3 L biturbo générant 550 ch.

Cette Charger sera également proposée avec un bouquet de six cylindres en ligne pour élargir l’offre. Ces motorisations biturbo de la famille Hurricane qui remplacent les V8 chez Stellantis produiront 420 ch ou 550 ch selon les versions. Le constructeur s’est fait avare de détails sur ces versions, qui devraient logiquement employer une transmission automatique ZF à huit rapports.

Un rapport de masses quasi parfait

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L’habitacle de la Dodge Charger Daytona Scat Pack

Grâce au positionnement de ses moteurs et de sa batterie à haute tension, les Charger Daytona bénéficient d’une distribution quasi parfaite du poids entre l’avant et l’arrière. Un exploit inédit pour un muscle car. La plateforme emploie également des suspensions multibras avant et arrière dotées d’amortisseurs adaptatifs à double soupapes pour contrôler les phases de compression et détente. D’immenses godasses optionnelles de 305 mm de large à l’avant et 325 mm de large à l’arrière assurent l’adhérence pour la livrée Scat Pack.

La production des Charger Daytona coupé s’amorcera au milieu de l’année. Pour les autres livrées, Stellantis prévoit le coup d’envoi de leur assemblage au début de 2025.