(Tucson, Arizona) Incompris au Québec, le GX triomphe pourtant ailleurs dans le monde. Aux États-Unis et au Moyen-Orient, notamment, où l’on apprécie ce véhicule étroitement dérivé du légendaire Land Cruiser Prado.

Même si le GX endosse des habits tout neufs cette année, les Québécois le percevront comme un véhicule de niche. Toutefois, en dépit de sa diffusion restreinte, le GX contribuera, pense-t-on chez Lexus, à renforcer son image. À ce sujet, au Canada l’an dernier, Lexus s’est classée au troisième rang des marques les plus prisées de son créneau (de luxe), derrière Tesla et Audi.

On aura compris que le GX évoque l’aventure. D’ailleurs, les exploits de ses ancêtres veillent à nous rappeler que cet utilitaire ne craint ni les souches, ni les gués, ni les pentes abruptes. Juste cela suffit à alimenter l’imaginaire d’une clientèle. Celle-ci, de l’aveu même de Lexus, ne fera jamais l’expérience de tous ses talents. Seulement les acheteurs d’un GX de « seconde main », dit-on. Dès lors, plusieurs particularités de ce modèle (caméras extérieures pour naviguer entre les roches et débranchement des barres antiroulis) seront rarement, voire jamais, sollicitées.

Par chance, les aptitudes en tout-terrain du GX ne sont pas son unique attribut. Sa capacité à tracter (jusqu’à 9000 lb selon la déclinaison) représente un autre motif de convoitise. Le système d’attelage et le répartiteur de freinage, pour ne nommer que ces deux-là, figurent de série sur la longue liste des caractéristiques de ce GX. Bien vu. En revanche, cet utilitaire bourgeois fait l’impasse sur certains éléments – aujourd’hui considérés comme essentiels – comme un dispositif d’assistance permettant, par exemple, d’arrimer une remorque sans quitter son poste de conduite. En outre, la taille et le positionnement vertical des rétroviseurs extérieurs apparaissent inadaptés.

Enfin, il y a une autre raison qui explique la présence du GX au catalogue de Lexus, sans doute la plus importante : il plaît beaucoup aux femmes. D’ailleurs, celles-ci composent près de 50 % de sa clientèle, une proportion nettement plus élevée que la moyenne.

Longue gestation

  • On aura compris que le Lexus GX évoque l’aventure. Mais de l’aveu même de Lexus, la clientèle ne fera jamais l’expérience de tous ses talents.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    On aura compris que le Lexus GX évoque l’aventure. Mais de l’aveu même de Lexus, la clientèle ne fera jamais l’expérience de tous ses talents.

  • Peu importe la livrée, tous les Lexus GX adoptent le même mobilier intérieur. Seulement certains revêtements sont plus élégants que d’autres.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Peu importe la livrée, tous les Lexus GX adoptent le même mobilier intérieur. Seulement certains revêtements sont plus élégants que d’autres.

  • Soucieux de son image de durabilité, les concepteurs de Lexus s’en remettent à des solutions éprouvées et relativement simples. En clair, pas de suspension pneumatique complexe et chère à réparer.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Soucieux de son image de durabilité, les concepteurs de Lexus s’en remettent à des solutions éprouvées et relativement simples. En clair, pas de suspension pneumatique complexe et chère à réparer.

  • Les sièges arrière du Lexus GX

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Les sièges arrière du Lexus GX

  • Les commutateurs du Lexus GX

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Les commutateurs du Lexus GX

  • La troisième rangée du Lexus GX

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    La troisième rangée du Lexus GX

  • Le battant du Lexus GX

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le battant du Lexus GX

  • Le moteur du Lexus GX

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le moteur du Lexus GX

1/8
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Il y a 10 ans que Lexus mijote cette troisième génération du GX, dont près de la moitié ont été consacrés à la plateforme technique à échelle. Plus lourde, cette architecture a la particularité de comporter des traverses jusqu’à ses extrémités. Cela a permis notamment d’éliminer plusieurs interférences avec lesquelles les ingénieurs doivent composer au moment de définir les articulations de ce véhicule.

Soucieux de son image de durabilité, les concepteurs de Lexus s’en remettent à des solutions éprouvées et relativement simples. En clair, pas de suspension pneumatique complexe et chère à réparer. Et le GX n’est pas plus inconfortable pour autant. En outre, fort de voies élargies, le GX nouveau se révèle autrement plus stable que par le passé. Les changements de trajectoire sont plus déterminés, mais la forte démultiplication de la direction incite à ne pas le bousculer outre mesure.

Qu’à cela ne tienne, petites routes et lacets de montagne ne sont donc pas les terrains de prédilection du GX. En revanche, son centre de gravité très élevé n’engendre plus l’agaçant dodelinement caractéristique de son prédécesseur qui donnait le sentiment à ses occupants de voyager sur le dos d’un dromadaire.

Le GX prend encore un peu de roulis dans les courbes, sous-vire rapidement, mais il est mieux tenu pour peu que l’on adopte une conduite coulée. Celle-ci est fortement recommandée pour modérer la consommation du V6 de 3,4 L qui l’anime désormais. La présence d’une boîte comptant 10 rapports, au rendement impeccable, ne suffit hélas pas à réduire l’appétit de la mécanique. La direction de Lexus promet déjà une motorisation hybride, mais se garde pour l’instant de dire à quel moment celle-ci sera offerte. D’ici là, il faut composer avec un moteur qui exécute correctement – mais sans excès – son travail, pour peu qu’on l’alimente d’une essence à indice d’octane élevé (super).

Manque d’éloquence

Lexus propose plusieurs déclinaisons du GX, mais à la veille de son lancement, la version Overtrail s’annonce la saveur la plus populaire de toutes si l’on en juge les bons de commande des concessionnaires de la marque. Aménagé en cinq places (les autres peuvent asseoir jusqu’à sept personnes), l’Overtrail est, de loin, le mieux adapté pour découvrir le Canada dans ses moindres recoins, mais est-ce bien ce que vous recherchez ?

Dans le cadre d’un usage quotidien, sur des routes parfaitement asphaltées, l’Overtrail a ses lacunes. La semelle de ses pneumatiques s’avère plus bruyante et plus exclusive (elle est spécifique à ce véhicule). Ses supports de toit plus polyvalents, mais plus difficiles à atteindre. Enfin, son seuil de chargement plus élevé rend l’accès au coffre plus malaisé. Les autres versions proposent une flexibilité accrue et un silence de roulement un brin supérieur.

Peu importe la livrée, tous les GX adoptent le même mobilier intérieur. Seulement certains revêtements sont plus élégants que d’autres. Qu’à cela ne tienne, ce Lexus n’a pas le cachet attendu d’un véhicule de ce prix. Ses rivaux se révèlent plus valorisants, voire plus avant-gardistes. Mais pas forcément plus fiables ni plus sobres.

Lexus GX 550

Fourchette de prix

De 83 500 $ à 105 850 $

Visible dans les concessions

Avril 2024

Consommation et indice de dioxyde de carbone

13,5 L/100 km, 313 g CO2/km

On aime

  • Aptitudes tout-terrain et remorquage
  • Robustesse et stabilité du châssis
  • Solutions éprouvées

On aime moins

  • Consommation éhontée
  • Présentation inharmonieuse
  • Volume du coffre dérisoire (avec tous les sièges en place)

Notre verdict

Sérieusement, en avez-vous vraiment besoin ?

Consultez le site de Lexus Canada

Faites part de votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Cadillac Lyriq, Chevrolet Blazer EV, Ford Ranger, Honda Prologue et Hyundai Santa FE. Si vous possédez l’un de ces véhicules ou en attendez la livraison, nous aimerions bien vous lire.

Écrivez-nous pour nous faire part de votre expérience