À son arrivée à TVA, au printemps 2021, Véronique Lauzon1 soutient humblement qu’elle avait tout à assimiler du journalisme télévisé. Son apprentissage en accéléré – en direct ! – se poursuit maintenant dans la chaise de cheffe d’antenne, dans la rigueur et le plaisir, avec l’appui de mentors chevronnés.

« J’ai trouvé ça difficile, mais tellement agréable. Au début, tu ne te trouves pas bonne. Mais tu souris et tu reviens le lendemain ! Il n’y a pas d’autres métiers comme ça, où tu apprends devant les gens », souligne celle qui alterne, depuis l’été dernier, entre l’animation la fin de semaine à LCN et les reportages terrain.

Cette boute-en-train rieuse, qui adore le monde, a été honorée d’être accueillie à bras ouverts par une équipe aguerrie, qui la guide encore dans son apprivoisement de l’art du vox pop, la gestion du télésouffleur et le contrôle des pépins imprévus.

Le journaliste Yves Poirier, dit-elle, a été « parfait ». « Il m’a vraiment aidée ! » Pierre Bruneau lui avait fixé un rendez-vous pour l’aider à estomper des tics inconsciemment développés lors de ses entretiens en direct.

Sophie Thibault et Richard Latendresse, qu’elle a côtoyé à Londres à la mort de la reine Élisabeth II, lui ont aussi distillé des conseils.

« Paul Larocque me disait : “Soit tu te laisses manger par la machine, soit tu prends le taureau par les couilles et tu y vas !” Et c’est vrai. Tu ne peux pas juste subir. Il faut que tu réagisses, que tu prennes ta place. S’il y a un problème, tu ris et tu continues. »

Touche-à-tout

Jeune, Véronique Lauzon projetait de devenir comédienne. Après un baccalauréat à l’UQAM, elle a créé, avec des amis, sur la chaîne Vox (devenue en 2012 MAtv), une émission d’information baptisée Les journées internationales. Si ce titre naïf la fait rigoler aujourd’hui, c’est néanmoins dans ce cadre qu’est née sa vocation de communicatrice.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Véronique Lauzon a été accueillie par une équipe aguerrie à TVA.

Elle a ensuite collaboré à la tribune de Mario Dumont, à V (maintenant Noovo), au tournant des années 2010, entre des détours à Rimouski, à Winnipeg et à Sudbury pour Radio-Canada. Elle y a jonglé entre culture, météo et affaires générales.

À la naissance de son fils, revenue près de ses Laurentides natales, elle a bossé un an au Journal de Montréal, avant que La Presse n’aille la chercher pour faire des reportages vidéo dans la section des Arts de l’application La Presse+, en 2013.

Sans renier ses expériences précédentes, Véronique Lauzon estime que c’est à La Presse – où elle a troqué la caméra pour le clavier à la fermeture de la division vidéo – qu’elle est réellement devenue journaliste. C’est le quotidien que vous lisez en ce moment qui a permis à cette grande touche-à-tout, sans le moindre scepticisme, de changer de créneau et de mener des enquêtes importantes (sur Charles Dutoit et sur Éric Lapointe, entre autres) et de couvrir des procès au palais de justice.

« Avant, je l’avais moins. L’écriture permet de mieux comprendre ce métier, d’approfondir des sujets, d’avoir autour de toi des équipes qui t’aident à t’améliorer… »

Maintenant projetée dans le monde de l’animation journalistique, elle poursuit donc cet apprentissage, entourée de professionnels vers qui elle peut se tourner pour apprendre rapidement le métier.

Animatrice des bulletins LCN Maintenant, à LCN en après-midi, et TVA Nouvelles, à TVA et LCN, à 12 h et 17 h, samedi et dimanche. Reporter sur le terrain et remplaçante aux émissions Le Québec matin, en semaine à 5 h 30, et 100 % Nouvelles, en semaine à 14 h, à LCN. Auparavant journaliste à La Presse.

1. François Cardinal, éditeur adjoint et vice-président, Information, de La Presse, est le conjoint de Véronique Lauzon. Il n’a été impliqué à aucune étape de ce reportage.