Quand on jette un coup d’œil au concept de Zénith, on jurerait qu’il s’agit d’un nouveau concours de chant pour amateurs.

Les règlements de ce format original québécois déterminent le cadre suivant : chaque semaine, des concurrents de générations différentes « s’affrontent » devant 100 personnes du public, qui notent leurs prestations. Au terme du premier tour, les participants ayant récolté les meilleurs scores accèdent aux rondes finales et ceux qui pâtissent au fond du classement prennent la porte de sortie. Et ainsi de suite jusqu’au dernier épisode, qui couronne un champion.

Jusqu’ici, rien d’extrêmement inusité.

Mais rebondissement !

Contrairement aux autres télé-crochets du genre, comme La voix, qui rassemblent majoritairement de jeunes talents inconnus de monsieur ou madame Tout-le-Monde, Zénith réunit 24 artistes établis, dont Johanne Blouin, Guylaine Tanguay, Annie Villeneuve, Ludovick Bourgeois, Joël Legendre, Jean-François Breau, Damien Robitaille et Gabrielle Fontaine.

Mais pourquoi une star en bonne et due forme voudrait-elle risquer de subir l’élimination en pleine télévision, devant un million de personnes ?

Pour Laurence Jalbert, Zénith était l’occasion parfaite « d’avoir du fun ». La chanteuse d’Encore et encore, Tomber et Corridor raconte avoir participé au tournage d’un des pilotes l’été dernier, et l’expérience s’est avérée très concluante : elle s’est amusée « comme une vraie folle ».

« Ma fille allait accoucher prématurément parce qu’elle avait attrapé la COVID. Je traînais mon téléphone partout, j’étais inquiète, il faisait 2500 °C dehors, mais, après l’émission, je tripais. Quelque chose de léger s’était installé en moi. C’est peut-être lié à ce que j’ai vécu ou à ce que je n’ai pas vécu [Laurence Jalbert a révélé en 2021 qu’elle avait été victime de violence conjugale], mais j’ai décidé qu’à partir de maintenant, je veux juste avoir du plaisir. That’s it, that’s all. »

La notion de joie colore également la réponse de Benoît McGinnis. Bien connu du grand public grâce entre autres aux séries Une autre histoire, 30 vies et Victor Lessard, le comédien s’est lancé dans l’aventure Zénith sans trop hésiter.

« J’ai un parcours d’acteur, mais quand on m’appelle pour chanter dans des émissions, pour moi, c’est juste du bonheur. Parce que chanter me rend vraiment heureux. Et juste l’idée de préparer un numéro et d’oser le faire en direct, je capote ! »

Les participants
  • Les participants de la génération Z

    IMAGE TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

    Les participants de la génération Z

  • Les participants de la génération Y

    IMAGE TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L'ÉMISSION

    Les participants de la génération Y

  • Les participants de la génération X

    IMAGE TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

    Les participants de la génération X

  • Les participants de la génération « boomer »

    IMAGE TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

    Les participants de la génération « boomer »

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

L’aspect compétitif

Zénith a beau revêtir un aspect compétitif, ses participants n’y accordent pas d’attention. (C’est du moins ce qu’ils prétendaient en entrevue en décembre, un mois avant l’entrée en ondes de l’émission. Les premières éliminations pourraient vite chasser cette portion du discours.)

« Ce n’est pas une compétition, insiste Laurence Jalbert. Pas pour moi, en tout cas. »

« La compétition, je m’en fous », ajoute Benoît McGinnis.

de son côté, Matt Lang a accepté l’invitation de KOTV et d’ICI Télé uniquement pour « triper et rencontrer du monde ».

Je n’ai pas l’impression d’aller faire un concours de chant.

Matt Lang

Matt Lang laisse toutefois transparaître son esprit de compétition quelques minutes plus tard quand Benoît McGinnis exprime le souhait de « dépasser [ses] propres limites ».

« Les acteurs, faut les surveiller… parce qu’ils sont bons en tabarnak ! Excusez mon blasphème, mais ils sont bons dans tout ! », s’exclame l’auteur-compositeur-interprète.

Liberté totale

Au départ, Zénith devait entrer en ondes en janvier 2022. La pandémie a toutefois forcé Radio-Canada et compagnie à reporter son lancement.

Très heureuse de participer au nouveau rendez-vous télévisuel de Véronique Cloutier, Maëva Grelet y voit l’occasion de retomber en enfance.

« Ce qui m’a vraiment allumée, c’est qu’on peut prendre n’importe quelle chanson de n’importe quelle génération et ajouter sa sauce, faire son show… Je trouve ça génial, commente l’ex-académicienne. Ça m’a rappelé des souvenirs : quand j’étais petite et qu’avec ma mère, on écoutait ses chansons préférées dans notre cuisine. C’est comme si j’allais chanter avec ma brosse à cheveux devant beaucoup de monde ! »

« Et avec beaucoup de moyens », complète Laurence Jalbert.

Libres de faire ce qu’ils désirent et d’explorer divers genres musicaux, les quatre candidats attendent le début de l’émission avec impatience. « C’est excitant parce qu’on se fait souvent imposer des choses dans notre métier. Ici, c’est notre responsabilité, c’est notre liberté de création. »

En prime, aucun d’entre eux n’a peur du ridicule, ce qui aurait pu freiner leur élan.

« Je n’ai pas peur d’avoir l’air cave », affirme Matt Lang.

« J’ai joué la Moufette punkette à Chanteurs masqués l’automne dernier ! », renchérit Laurence Jalbert en riant.

ICI Télé présente la première de Zénith le jeudi 19 janvier à 20 h. (En raison des droits musicaux, l’émission ne sera pas offerte en rattrapage.)