Pendant que le Festival TransAmériques battra son plein aux quatre coins de la ville, un autre bouillonnement pourra se faire ressentir à Montréal : celui de l’OFFTA, qui donne la voix aux artistes émergents.

Pas moins de 150 projets ont été soumis pour cette 17édition de l’OFFTA, présentée par LA SERRE — arts vivants. Dans le lot, une quinzaine de spectacles se sont démarqués et ont ainsi fait leur chemin jusqu’à diverses scènes montréalaises, dont des places publiques, des galeries et des théâtres de quartier.

Claudel Doucet, directrice artistique et codirectrice générale de LA SERRE, explique : « Cette programmation a été construite par un comité composé de sept personnes. Elle reflète bien la diversité des visions au sein de ce comité. On a opté pour une pluralité de paroles que nous trouvions important de mettre de l’avant, des paroles qui nous bousculent ou nous émeuvent. »

Cette année, les projets choisis se caractérisent par leur aspect « lumineux et libérateur », estime Claudel Doucet. « Il y a vraiment une forme de réenchantement qui traverse la programmation. Certains artistes le font de façon fantaisiste ou font appel à des mondes magiques, notamment par le conte. Il est aussi beaucoup question de guérison, de deuil ou de revendication, mais avec une posture douce et accueillante. »

Parmi les thématiques qui se sont faufilées cette année, notons de plus une présence accrue du street dance et la « célébration nuancée et complexe des différentes identités », notamment queer.

Autre aspect à considérer : la majorité des projets présentés sont toujours en chantier et leur présentation devant public représente une étape de travail qui va nourrir la création. « C’est la chance pour le public de voir des œuvres qui bougent, qui sont encore à leurs balbutiements », illustre Claudel Doucet.

L’OFFTA est présenté du 26 mai au 4 juin.

Consultez le site de l’OFFTA

Trois spectacles à voir à l’OFFTA

Superheroes Cry Too (SC2)

PHOTO DAVID WONG FOURNIE PAR L’OFFTA

Le festival OFFTA s’ouvre avec le spectacle pluridisciplinaire Superheroes Cry Too.

Le spectacle d’ouverture, signé par le collectif montréalais FRGMNT, se veut une réflexion sur la notion de superhéros et de superhéroïnes. Cette création immersive, sous la direction artistique de Céline Richard Robichon et Richard Shash’U St-Aubin, allie street dance, musique en direct et projections.

À l’édifice Wilder, les 26, 27 et 28 mai.

Borboro

PHOTO AUNERADE BAGUAECE, FOURNIE PAR L’OFFTA

Le spectacle Borboro traite notamment des sévices sexuels subis pendant l’enfance.

Hommage à la chanteuse Barbara, ce spectacle de l’artiste Mycelium traite des abus sexuels subis pendant l’enfance par le truchement de la marionnette, du lip-sync et du conte. Borboro est présenté en programme double avec la création chorégraphique L’inconsistance du collectif Vâtchik Danse.

Les 30 et 31 mai au Théâtre Aux Écuries.

The Goldberg Variations

PHOTO KENNETH KOO FOURNIE PAR L’OFFTA

Clayton Lee

La sexualité diasporique queer est au cœur de ce projet qui mêle la musique classique de Jean-Sébastien Bach à la lutte sportive (en particulier celle pratiquée par l’Américain Bill Goldberg). L’artiste Clayton Lee est à l’origine de cette rencontre inattendue, où l’humour pince-sans-rire est à l’honneur.

À la salle intime du Prospero, les 2 et 3 juin.