Star académie mène à tout... même à Alexandre Dumas. Parlez-en à Olivier Dion, qui incarne d'Artagnan dans l'adaptation musicale du roman Les 3 Mousquetaires à Paris.

Révélé comme «académicien» il y a cinq ans, le chanteur québécois n'a cessé depuis de gravir les échelons menant au vedettariat. Et s'il n'a pas encore tout à fait la stature d'une star en France, son statut pourrait changer si cette grosse production connaît le succès escompté.

Il faut dire que le jeune homme s'est déjà imposé comme LE visage du spectacle, visible sur toutes les affiches qui tapissent la ville. Non seulement joue-t-il le rôle principal, mais encore il assume depuis plus de six mois une grande part de la campagne de promotion, ratissant la France de long en large, de studios télé en plateaux radio, pour défendre les premières chansons tirées du spectacle, Je t'aime c'est tout et De mes propres ailes.

«J'ai passé pas mal de temps dans le train», résume-t-il.

Prêt à faire tout ce qu'il faut

Ces responsabilités ne l'effraient pas. À l'entendre, plus on lui met de la pression sur les épaules - qu'il a très musclées, ça tombe bien! -, plus il est capable d'en prendre. Ambitieux? Il ne le dira pas comme ça. Mais Olivier Dion est certainement prêt à faire ce qu'il faut pour que sa carrière prenne la bonne direction.

Découvert au Québec par les producteurs français des 3 Mousquetaires, qui l'ont pris sous leur aile depuis, le Sherbrookois n'a pas hésité à prendre l'avion pour la France afin d'y tenter sa chance.

Le jeune homme s'est vite retrouvé avec un contrat de disques chez Sony France, un single sur le marché (Si j'étais son soleil, déjà sorti au Québec) et un rôle à l'émission Danse avec les stars, qui a fait connaître sa belle gueule aux téléspectateurs de TF1, l'une des principales chaînes de télé en France.

Pour Les 3 Mousquetaires, il a aussi mis le paquet. Outre les exercices physiques quotidiens, qui lui donnent la forme nécessaire pour jouer ce rôle de jeune mousquetaire «fougueux et intrépide», il a pris quelques leçons pour corriger son accent - ce qui représentait, admet-il, «un gros souci» pour les producteurs.

Transformation réussie, semble-t-il, puisqu'il émaille aujourd'hui son discours de quelques «putain» très français, provoquant chez lui un certain amusement. 

«Chez nous, je parle pas comme ça», souligne-t-il, avec l'accent du Québec.

Le petit gars de Sherbrooke n'est en effet jamais bien loin. Il raconte comment il a attrapé le virus du monde du spectacle en allant voir son père jouer dans une troupe de théâtre amateur, puis comment il a fait ses classes dans les spectacles d'entreprises, avant de s'inscrire en administration à l'université - programme dont il n'a suivi aucun cours, s'étant entre-temps inscrit à Star académie.

Ses habitudes à Paris

C'était il y a cinq ans. Autant dire une éternité pour le chanteur qui en a tout juste 25 et qui s'est installé à Paris pour aussi longtemps qu'il le faudra. Dans le 2e arrondissement, où il a son appartement, il a pris ses habitudes: la fruiterie, le boulanger, mais surtout le «take out», parce qu'il n'a vraiment pas le temps de se faire à manger.

Stressé à quelques jours de la première? Il n'en donne pas l'impression. Le spectacle est à l'affiche du Palais des Sports de Paris jusqu'en décembre, puis prendra les routes de France à l'hiver 2017.

Mais le petit gars de Sherbrooke voit plus loin. Quand on lui demande ce qui viendra après, il parle déjà de son album solo. Pas de doute: Olivier Dion ne compte pas s'arrêter là, dût-il prendre encore plus de pression sur ses épaules.

Photo Jean-Christophe Laurence, collaboration spéciale

Olivier Dion pendant les répétitions du spectacle Les 3 Mousquetaires.