Que faut-il regarder sur Crave ? Voici quelques suggestions pour meubler vos soirées.

Yellowjackets, saison 2

La deuxième saison de Yellowjackets s’annonce encore plus sinistre, glauque et troublante que la première, quoique peut-être moins surprenante. Mais malgré une intrigue plus molle et diluée, c’est plus fort que nous, on veut évidemment connaître la signification des symboles mystiques gravés dans les arbres et, surtout, voir comment les filles ont réussi à survivre pendant 19 mois en pleine forêt, sans commodités, sans rien du tout.

Hugo Dumas

Désobéir : Le choix de Chantale Daigle

La série d’époque Désobéir : Le choix de Chantale Daigle, qui se déroule entre novembre 1988 et décembre 1989, devient, hélas, une série bien de son époque, une époque où des luttes gagnées depuis près de 35 ans se renversent. C’est très bon, ce que l’équipe derrière cette production a minutieusement concocté, avec un souci du détail remarquable.

Hugo Dumas

Succession, saison 4

Il y a des émissions que je dois regarder pour mon travail qui me donnent le goût de m’ouvrir la boîte crânienne avec une barre à clous. Il y a aussi des émissions géniales qui me redonnent le goût de saisir le jour et de laisser la vie suivre son cours. C’est le cas de Succession. C’est probablement ce qui se fabrique de plus brillant, de plus cynique et de plus drôle et grinçant à la télévision américaine en ce moment.

Hugo Dumas

Tu te souviendras de moi

Éric Tessier a réuni une excellente distribution, dominée par une grande performance – encore une – de Rémy Girard. L’acteur parvient à évoquer le tumulte intérieur d’un être bien conscient de son inéluctable déchéance, qui se raccroche à un passé parfois encore trop réel, dont le regard peut pourtant se vider de toute mémoire récente en un instant. Empruntant une approche classique, se mettant entièrement au service du récit et des personnages, Éric Tessier a également su éviter tout pathos et ne souligne rien à gros trait. Son film n’en devient que plus émouvant.

Marc-André Lussier

Viking

N’ayant rien offert sur grand écran depuis Tu dors Nicole, il y a huit ans, Stéphane Lafleur revient en force avec Viking. Cette improbable tragicomédie de science-fiction cadre parfaitement dans l’univers décalé de celui qui s’est imposé dès Continental, un film sans fusil, son premier long métrage, pour ensuite peaufiner son style grâce à En terrains connus. Viking ravira les admirateurs du cinéma de Stéphane Lafleur. En guise de quatrième long métrage, le cinéaste offre une histoire tout à fait originale, qui révèle quelque chose de notre humanité tout en extirpant l’humour intrinsèque qui en découle, parfois même avec poésie. Cela n’est pas si fréquent.

Marc-André Lussier

Les 12 travaux d'Imelda

Il y a des films qui nous arrivent du champ gauche – inattendus, non conventionnels et un peu fous. Et puis, il y a ceux qui sont à gauche du champ gauche. Les 12 travaux d’Imelda fait partie de cette catégorie. Un des grands atouts de ce film repose sur la qualité de jeu de ses interprètes. Martin Villeneuve a réussi un tour de force en s’entourant ainsi d’excellents acteurs (Yves Jacques et Antoine Bertrand font aussi des apparitions). Un film qui boucle un cycle de près de 10 ans pour le réalisateur, qui rend à sa grand-mère un ultime hommage à son image : à la fois drôle et dramatique, et complètement déroutant.

Jean Siag

The Last of Us

The Last of Us est de loin la meilleure œuvre tirée d’un jeu vidéo que nous avons vue. En fait, après avoir visionné cinq des neuf épisodes, on peut affirmer qu’il s’agit tout simplement d’excellente télé, peu importe son inspiration. Nous sommes accrochés dès le départ par des personnages authentiques et une longue séquence d’action digne des pires cauchemars.

Pascal LeBlanc

See How They Run

See How They Run (Coup de théâtre, en français) est savamment monté, de manière à jouer avec notre perception et à épaissir l’intrigue de ce classique « whodunit » (tiré de « who’s done it », qualifiant les œuvres d’énigme). En regardant le fil, nous devenons gardiens du secret qu’il renferme. Le procédé est habile. Intrigant et bien ficelé, See How They Run est délicieux à regarder et satisfaisant à terminer.

Marissa Groguhé