Présenté de mercredi à dimanche, le festival Pop Montréal surprend encore une fois par sa programmation folle et éclectique. Entre rap, expérimental, rock indé, folk de sous-sol, DJisme radical, R’n’B queer, vieilles gloires et jeunes pousses, il n’y a que l’embarras du choix. Quatre suggestions de La Presse.

Charlotte Adigéry et Bolis Pupul

Ils sont deux. Ils sont issus de la nouvelle scène musicale belge, comme Stromae, Angèle, Roméo Elvis ou Damso. Leur électro-pop minimaliste, digne des années 1980, renvoie à Prince, aux Talking Heads ou à Grace Jones. Leur premier album, Topical Dancer, n’est pas passé inaperçu. Tout comme la chanson Ceci n’est pas un cliché. Ils ont du groove. De l’humour. Du surréalisme. À découvrir ?

Mercredi 27 septembre, au Rialto, salle Exclaim !

Tengger

On ne sait trop de quelle planète ils viennent ni comment ils ont atterri chez nous. Mais leur profil est manifestement extraterrestre. Entre psychédélisme, onirisme et ésotérisme, Tengger s’inspire autant du krautrock des années 1970 que de l’électronique minimaliste japonaise. S’ils étaient plus nombreux, on croirait à une secte. Mais ils ne sont que deux, voire trois quand leur enfant les rejoint sur scène. Intrigant.

29 septembre, 20 h 30, à la Sotterenea

Junglepussy

Elle rappe, elle provoque, elle vient de New York. Ses morceaux, souvent hilarants, parlent de sexe, d’inégalités sociales et de trucs plus perso sur un fond funky sans compromis. Elle a été remarquée par Lil Kim et Erykah Badu avant de s’imposer, en 2015, avec l’album Pregnant with Success. Si on en juge par ses clips, on peut s’attendre à une sacrée performance scénique.

29 septembre, 23 h 30, au Piccolo Rialto

Professeur Cornel West

PHOTO FOURNIE PAR POP MONTRÉAL

Cornel West

Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit à Montréal un candidat à la présidentielle américaine. Le professeur Cornel West était déjà connu pour son militantisme de gauche. Il veut cette fois se mesurer à Trump et à Biden, qu’il considère comme deux hypocrites. Preuve que Pop Montréal est plus qu’un festival de musique, il ne vient pas pour chanter, mais pour parler. Son humour et son groove oratoire promettent néanmoins tout un spectacle.

Le 30 septembre au Théâtre Rialto, à 20 h