Le nouvel EP de Jean-Michel Blais correspond à « la durée de la sieste recommandée : 25 à 30 minutes », annonçait le musicien mardi. L’album de huit pièces, sur lequel résonnera son piano seul, est attendu le 10 mars.

Baptisé sérénades, ce nouveau florilège marque ainsi un retour à la formule solo qui l’a révélé. En février 2022, le pianiste lançait aubades, un premier album orchestral en carrière, enregistré avec 12 musiciens. L’EP à paraître reprend pour sa part des morceaux d’aubades, en versions dénudées, auxquels se grefferont trois compositions flambant neuves.

Contrairement à bien des artistes associés à ce qu’on appelle le néoclassique, Jean-Michel Blais ne s’offusque pas – cette fois-ci, du moins – que ses mélodies nous accompagnent jusque dans les bras de Morphée, le temps d’un rassérénant roupillon plein de beaux rêves magiques.

« J’essaie normalement de faire jouer ma musique pour garder votre attention en introduisant constamment de nouveaux éléments, explique-t-il par voie de communiqué. Mais avec cet EP je pensais à la musique de la nuit. Il n’est pas destiné à vous distraire et à vous garder alerte. Dans un sens, c’est une musique ennuyeuse. S’il vous plaît, endormez-vous en l’écoutant ! »

Intitulée La chute, une des nouveautés que contient cet EP lui a pour sa part été inspirée par une vilaine chute l’ayant privé de l’usage de son bras droit. Inspirée aussi par les hallucinations que lui ont procurées la morphine et la kétamine qui lui ont été administrées aux urgences. Elle s’inscrit dans la longue tradition des œuvres spécifiquement composées pour la main gauche.

« Il y a eu un moment où j’ai pensé que c’était fini pour moi en tant que pianiste », confie un Jean-Michel Blais aujourd’hui complètement guéri, on vous rassure. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

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