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Francesco Corti, George Frideric Handel : Winged Hands. The Eight Great Suites & Overtures
Francesco Corti, George Frideric Handel : Winged Hands. The Eight Great Suites & Overtures, Arcana, 2022
Sortons un peu du Messie un moment. Car Haendel reste l’auteur d’un des recueils pour clavier majeurs du XVIIIe siècle, le premier cahier des Suites de pièces pour le clavecin (titre original en français), publiées par le compositeur en 1720. Si ces huit suites ont la faveur occasionnelle de certains pianistes, c’est bien dans leur version originale qu’il faut les écouter. La nouvelle intégrale de l’Italien Francesco Corti, réalisée sur une copie d’un clavecin bâti à Hanovre en 1738, est à placer à côté des meilleures (Nicholson, Verlet…) par l’éloquence de son toucher. On pourra entendre l’artiste jouer à la salle Bourgie le 31 mai prochain.
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Jordi Savall et le Concert des Nations, Schubert : Transfiguration. Symphonies nos 8 et 9
Jordi Savall et le Concert des Nations, Schubert : Transfiguration. Symphonies nos 8 et 9, Alia Vox, 2022
Jordi Savall n’a pas fini de nous surprendre. Après des décennies à labourer patiemment le répertoire de la Renaissance à Mozart, il nous est arrivé récemment avec une bouleversante intégrale des symphonies de Beethoven, réalisée avec son Concert des Nations enrichi de jeunes stagiaires aussi virtuoses que passionnés. Dernier fruit de cette collaboration : les deux dernières symphonies de Schubert. On en ressort difficilement indemne, tellement on a l’impression de redécouvrir ces partitions tant de fois ressassées. Cela sent le grand air des montagnes. Une authentique bouffée d’air frais.
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Alexandre Kantorow, Jean-Jacques Kantorow et la Tapiola Sinfonietta, Saint-Saëns : Concertos pour piano nos 1 et 2, etc.
Alexandre Kantorow, Jean-Jacques Kantorow et la Tapiola Sinfonietta, Saint-Saëns : Concertos pour piano nos 1 et 2, etc., BIS, 2022
Alexandre Kantorow a mis un point final cette année à son intégrale de la musique pour piano et orchestre de Saint-Saëns, dont le centenaire de la mort avait été souligné l’an passé. Après un premier disque sorti en 2019 (concertos nos 3 à 5), l’année de sa victoire éclatante au concours Tchaïkovski, le pianiste maintenant âgé de 25 ans est au sommet de sa forme dans les deux premiers concertos et d’autres « sucreries » comme Wedding Cake et Africa. À la baguette, nul autre que son père, le chef Jean-Jacques Kantorow, à la tête de la Tapiola Sinfonietta (Finlande). Leur plaisir d’interpréter cette musique est évident et contagieux. Le pianiste se produira avec l’OSM du 22 au 26 février dans le Concerto no 2 de Tchaïkovski.
Écoutez des extraits sur le site de BIS
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Cédric Tiberghien, Stéphane Degout, François-Xavier Roth et Les Siècles, Ravel : Concertos pour piano et Mélodies
Cédric Tiberghien, Stéphane Degout, François-Xavier Roth et Les Siècles, Ravel : Concertos pour piano et Mélodies, Harmonia Mundi, 2022
Les enregistrements des concertos pour piano de Ravel sont nombreux, mais rarement tout à fait satisfaisants, vu la difficulté de réunir tous les ingrédients nécessaires (alliages orchestraux, relief pianistique, création d’atmosphères et sens du swing). Le pianiste Cédric Tiberghien et le chef d’orchestre François-Xavier Roth (avec son orchestre Les Siècles) réussissent la quadrature du cercle avec ce disque paru au printemps dernier chez Harmonia Mundi. L’orchestre comme le pianiste jouant sur instruments d’époque (un magnifique Pleyel de 1892), certains passages (le début du Concerto pour la main gauche entre autres) apparaissent sous un nouveau jour. En prime, quelques mélodies de Ravel avec l’excellent baryton Stéphane Degout.
Écoutez un extrait sur le site de Harmonia Mundi
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Krystian Zimerman, Karol Szymanowski : Piano Works
Krystian Zimerman, Karol Szymanowski : Piano Works, Deutsche Grammophon, 2022
C’est un des évènements discographiques de l’année. La musique pour piano de Szymanowski avait bien déjà été l’objet d’enregistrements non dénués d’intérêt. Mais il était temps qu’un géant comme Krystian Zimerman s’attaque à la musique de son compatriote. Nous n’avons pas affaire à une intégrale – le compositeur laisse 13 opus pour piano, dont certains assez consistants –, mais à une sélection méticuleuse parmi les meilleures pages du compositeur, autant les Préludes de jeunesse, que les Masques ou les Mazurkas, plus tardifs. Zimerman en fait une véritable chapelle Sixtine pianistique, avec une prise de son de rêve.
Écoutez un extrait sur le site de Deutsche Grammophon