Michèle Nicole Provencher fait de la conception de contenu publicitaire. Scénariste de formation, elle a aussi travaillé dans les domaines de la musique et des médias. Après une formation à l'INIS et un premier court métrage pour l'ONF, elle sait maintenant que c'est l'écriture qui la passionne.

Pourquoi écrire

«Quand j'ai décidé d'écrire, je ne savais pas par où commencer. En fait, je voulais découvrir ce qui me permettrait d'être à mon meilleur et de le faire par moi-même. J'avais envie de trouver un éditeur qui allait m'amener plus loin. J'ai été extrêmement déçue des gens avec qui j'ai étudié dans le passé. C'est difficile de trouver la personne qui va vraiment pouvoir développer ton potentiel. Ce que je croyais avoir. Je sentais que j'avais une bonne histoire à raconter, sur l'adoption, et, heureusement, j'ai rencontré un excellent éditeur. Ce n'est pas une thérapie, pour moi, écrire. Mon prochain livre devrait tourner autour du sujet de la mort, mais toujours avec un ton humoristique.» 

Élément déclencheur du roman

«Je voulais raconter un drame avec humour. Plus je racontais mon histoire personnelle, plus les gens me disaient de l'écrire. Ce ne pouvait pas être un film avec 150 personnages, mais je voulais asseoir le mythe disant que ça prend un village pour élever un enfant. C'est faux. Au milieu d'un village, personne ne va s'occuper de l'enfant. Je suis contente d'avoir écrit ce récit qui était ma meilleure histoire jusqu'ici. L'idée a germé lors d'une rencontre assez arrosée avec une amie qui a des enfants. Ça la fascinait, la façon dont on s'occupe de nos enfants. C'est un sujet très actuel et c'est mon histoire. Totalement de l'autofiction.»

«Ma mère est morte quand j'avais 9 ans et j'ai vécu en famille d'accueil. Je trouve qu'il faut parler des choses qui ne sont pas toujours agréables.»

Critique

«Dans le malheur, comme dans le bonheur, pense à nous autres...», disent les plus âgés d'entre nous. C'est exactement ce qu'a fait Michèle Nicole Provencher dans son premier roman, Mardi comme mardi. D'une histoire plutôt triste, la sienne puisqu'il s'agit d'autofiction, elle tire un livre plutôt drôle. La narratrice raconte sa vie difficile en famille d'accueil avec le regard amusé de la jeune femme débrouillarde et volontaire qu'elle est devenue. Elle fouille son passé pour se rappeler, mais aussi pour cueillir le «pétillant» et prouver la possible sérénité. Michèle Nicole Provencher possède un style vivant, dynamique, qui se laisse aller un peu à l'apitoiement au fur et à mesure des mésaventures de la narratrice. Une grande surprise, malgré ce petit bémol, que ce premier livre.

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Michèle Nicole Provencher. La Mèche, 211 pages,

Photo fournie par La Mèche

Mardi comme mardi, de Michèle Nicole Provencher