On attendait la suite (et fin) de Giant avec impatience. La série de Mikaël (Promise), ce bédéiste français établi au Québec depuis une dizaine d'années, avait mis la table de jolie manière, l'an dernier, avec le premier tome.

Un récit centré sur un groupe d'ouvriers irlandais travaillant à la construction du Rockefeller Center, à New York, dans les années 30. Giant, le personnage principal - vu sa taille considérable - s'était engagé dans une correspondance avec la veuve d'un ouvrier mort sur le chantier.

Qu'allait-il advenir de ces échanges épistolaires? Mikaël reprend le récit là où il l'avait laissé, après que Giant s'est fait tabasser par un groupe mafieux.

Cette fois encore, le bédéiste se distingue par son extraordinaire coup de crayon, précis, émouvant et carrément brillant dans les pénombres.

Son scénario se tient bien jusqu'à la fin. On revient sur le passé de Giant, mais aussi sur la contribution des immigrants. Seulement, on reste sur notre faim... Un récit qui ouvre plusieurs pistes, mais qui aurait gagné à être approfondi.

* * * 1/2

Giant, tome 2. Mikaël. Dargaud. 56 pages.