Le vieux shérif texan Hackberry Holland et sa jeune adjointe Pam Tibbs sont une fois de plus aux prises avec une galerie de malfrats plus redoutables et dégénérés les uns que les autres.

Il y a des passeurs mexicains superstitieux, des pasteurs hallucinés, des agences de sécurité dévoyées, des loques. La plupart souffrent de fractures de l'âme qui engendrent des comportements détonants dans leur rivalité meurtrière pour mettre la main sur un agent double américain qui aurait conçu les plans d'un drone qui intéresse Al-Qaïda.

Pour compliquer le travail des deux policiers, le FBI réclame la responsabilité de l'enquête, ce que Holland et Tibbs n'acceptent pas. L'intrigue est tarabiscotée à souhait. Les scènes de violence décrites avec force détails dépeignent toute l'imagination cruelle des humains.

Mais il y a aussi des actes de rédemption qui paraîtraient invraisemblables sous la plume d'un écrivain autre que James Lee Burke.

Que ce soit dans un épisode dans la vie de Dave Robicheaux ou, comme ici, du clan Holland, Burke poursuit son exploration terrifiante des franges du Bien et du Mal dont des moteurs récurrents sont l'aveuglement de la foi et les stigmates que laisse sur ses citoyens une société mue par l'argent, la drogue et l'ignorance.

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La fête des fous. James Lee Burke. Rivages. 554 pages.