Comme son nom ne le laisse pas entendre, David S. Khara est français. Après avoir travaillé comme notaire, journaliste et chef d'une entreprise de communication, il a eu envie d'écrire des thrillers d'espionnage efficaces, remplis d'actions dignes de James Bond, traversés par l'Histoire (la Seconde Guerre mondiale, la guerre bactériologique, les cartels, etc.) et menés par un héros qui ne ressemble à aucun autre - ce qui est en soi un exploit.

Eytan Morgenstern est un agent du Mossad israélien, assassin doté d'une conscience et «superhéros» pour des raisons biologiques qui nous sont révélées dans Le projet Bleiberg, publié l'an dernier.

Pour apprécier Le projet Shiro, il vaut d'ailleurs mieux lire d'abord Le projet Bleiberg: on comprend tout et, surtout, on réalise que la plume de Khara s'est améliorée.

Parsemé de pointes d'humour, d'informations de toutes sortes et de rebondissements rocambolesques, Le projet Shiro relève de ce qu'on a longtemps appelé les «romans de gare»: de courts romans faits pour être lus vite, facilement et qui distraient du quotidien - pensez à quelque chose comme du John le Carré pour les pressés! Ce n'est pas rien quand c'est bien fait, ce qui est le cas du Projet Shiro.

Le projet Shiro

Davis S. Khara

Expression noire, 310 pages

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