Malgré une nouvelle tentative de clamer son innocence en rapport avec l'assassinat de son ex-femme, Colin Thatcher se dit résigné à l'idée d'être perçu comme un meurtrier.

L'ancien ministre au sein du gouvernement conservateur de la province de la Saskatchewan a passé 22 ans derrière les barreaux avant de recouvrer la liberté, en 2006.

Dans un livre intitulé Final Appeal: Anatomy of a Frame, qui doit paraître le 1er septembre, Colin Thatcher soutient que la police et les procureurs ont dissimulé des preuves à son avocat lors de son procès et des procédures d'appels qui ont suivi.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne, M. Thatcher a confié que le livre allait révéler ce que le jury n'a jamais entendu.

En janvier 1983, JoAnn Wilson a été sévèrement battue et fusillée à mort dans le garage de sa maison de Regina, située à quelques pas du Parlement de la Saskatchewan.

M. Thatcher, qui est le fils d'un ex-premier ministre de la province, a été condamné l'année suivante pour meurtre prémédité.

Il soutient que la police et les procureurs ont choisi avec soin les preuves à présenter au jury. Selon lui, celles qui n'ont pas été dévoilées en cour auraient tout simplement été dissimulées pendant au moins 10 ans.

Il affirme que les autorités n'ont jamais voulu entendre ses requêtes pour qu'il puisse présenter les preuves en sa faveur.

L'avocat de Regina, Garrett Wilson, qui a également écrit un livre sur le procès de M. Thatcher, rejette les allégations de ce dernier, affirmant qu'elles sont futiles, qu'elles n'ont aucun sens et qu'elles ne sont pas neuves. Selon lui, rien de ce que M. Thatcher a écrit est véridique.

L'ex-ministre, âgé de 71 ans, vit sur le ranch familial, non loin de Moose Jaw, en Saskatchewan. Ses trois enfants l'ont toujours soutenu au fil des années.