Une histoire vraie est le récit dramatique du terrible ouragan qui a détruit la ville de Galveston, au Texas, en 1900. Ce qu’on y découvre est plus d’actualité que jamais, surtout en cette période de changements climatiques où les catastrophes naturelles s’enchaînent. Il y a des choses qui ne changent pas, comme l’arrogance des humains face à la nature.

Une histoire vraie suit le météorologue en chef de Galveston, Isaac Cline, alors qu’un énorme ouragan se développe à l’est, dans l’Atlantique. Le US Weather Bureau, le tout jeune service météorologique des États-Unis, minimise les inquiétants signes avant-coureurs de la tempête et fait même taire les météorologues cubains, qui, pourtant, s’y connaissent en fait de tempêtes tropicales. Lorsque l’ouragan touche terre à Galveston, c’est la surprise, puis la terreur.

Erik Larson s’est basé sur de nombreuses sources historiques pour raconter cette histoire : des rapports, des mémoires, des lettres, des télégrammes, des photos. Il se place donc au ras du sol, les pieds dans l’eau, pour décrire le vent qui arrache les ardoises des toits, l’eau qui monte, les maisons arrachées de leurs fondations, qui s’effondrent alors que les gens, à l’intérieur, tentent de trouver une issue.

Les victimes ont des noms, un passé. Mais pour un grand nombre d’entre elles, il n’y aura pas d’avenir. La tragédie de Galveston demeure la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis.

Le récit est haletant, angoissant. Qui survivra ? Dans quel état ?

Au-delà du thriller, le récit d’Erik Larson esquisse une histoire de la météorologie et dresse un portrait de la société américaine au tournant du siècle dernier, optimiste au point d’en être arrogante, confiante dans la toute-puissance de la science. Or, la science météorologique était, et demeure, bien imparfaite.

Une histoire vraie

Une histoire vraie

Le Cherche midi

416 pages

8/10