Chaque dimanche, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine, Jean-Sébastien Girard, animateur de JS Tendresse plus en direct, sur ICI Première (début le 26 juin à 17 h), et collaborateur à l’émission Bonsoir bonsoir ! sur ICI Télé.

Les étés souterrains


Steve Gagnon (L’instant même)

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Les étés souterrains, de Steve Gagnon

« Je suis un disciple de Steve Gagnon, j’adore tout ce qu’il fait. Cette pièce, il l’a écrite pour Guylaine Tremblay qui y est absolument souveraine. Elle interprète une femme atteinte d’une maladie dégénérative. Le texte alterne entre le CHSLD et sa maison en Provence, où elle passait ses étés. C’est une femme libre qui est forcée de revoir ses certitudes. Ça parle de maladie, de solitude, d’amitié… C’est la seule pièce de théâtre que j’ai vue en 400 jours, j’en suis sorti bouleversé et j’ai acheté le texte pour l’avoir tout près. J’en relis des passages, comme un texte de poésie. »

Trouve-moi

André Aciman (Grasset)

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Trouve-moi, d’André Aciman

« Je suis un grand lecteur, j’ai déjà lu de manière compulsive, mais aujourd’hui, avec le téléphone et les réseaux sociaux, ma capacité d’attention a beaucoup diminué. La lecture, pour moi, c’est associé à des moments comme les vacances, mais aussi à des lieux : le jardin, le bord de l’eau… Il me reste 18 pages avant de terminer ce roman. C’est la suite de Call Me by Your Name, que je n’avais pas lu, mais comme bien du monde, j’avais vu le film. Il ne faut pas s’attendre à une suite de l’histoire qu’on connaît, c’est plutôt une continuité sur le thème de l’amour-passion. L’histoire débute cinq ans plus tard et on suit le père d’Elio qui est maintenant divorcé et qui rencontre une femme avec qui il vit une relation passionnelle. L’histoire évolue à partir de ça. Ce n’est pas un roman d’amour à l’eau de rose, c’est vraiment une réflexion sur la passion et ses contradictions. Je lis la traduction française d’Anne Damour et c’est magnifiquement bien écrit. »

Pleurer au fond des mascottes

Simon Boulerice (Québec Amérique)

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Pleurer au fond des mascottes, de Simon Boulerice

« Je n’ai pas lu les 723 romans de Simon Boulerice [rires], mais je dirais que celui-ci est sûrement son meilleur. C’est un récit dans lequel il raconte comment la joie qui le caractérise lui a servi à se protéger quand il était jeune. Il parle de son enfance, de son évolution, de sa grande présence médiatique aussi. C’est magnifiquement bien écrit. Simon Boulerice est un grand conteur, on trouve plein de références originales dans son livre, de Cocteau au rideau de scène de Céline Dion. On s’attache à lui, il nous touche et nous fait rire. C’est un très beau livre qui devrait être lu dans les écoles. »