C’est le journal imaginaire de la mère d’Antonin Artaud, écrivain, poète, acteur et homme de théâtre français mort en 1948. Euphrasie Artaud a un amour dévorant pour son génie de fils Antonin, artiste incompris dépendant du laudanum (un mélange d’opium) qui a subi de nombreux électrochocs, et qui a été interné dans des asiles et hôpitaux psychiatriques de nombreuses années de sa vie.

Avec ce sixième roman, Justine Lévy quitte l’autofiction de ses précédents livres (Le rendez-vous, Rien de grave, Mauvaise fille) pour se mettre dans la peau de cette mère possessive, rejetée par son fils, mais qui tente de comprendre sa folie et de le sauver. Une mère qui assiste, impuissante, à sa descente aux enfers. « Y a-t-il une chose plus épouvantable, pour une mère, que de ne pas pouvoir apaiser la douleur de son petit ? Je ne crois pas. C’est le pire châtiment du monde. J’aurais tant voulu lui en prendre un peu. Ou au moins, le comprendre », écrit l’autrice. Justine Lévy signe un texte poignant. Un livre qui fait réfléchir sur la maternité, le rôle de mère, et qui pose cette question : en tant que mère, sommes-nous prête à tout pour notre enfant ?

Son fils

Son fils

Éditions Stock

192 pages

6/10