C’est un premier roman touchant – sur l’amour, l’amitié, la perte. Une nouvelle plume que l’on découvre avec enthousiasme, à travers l’histoire de trois jeunes adultes dans la vingtaine qui vivent probablement les moments les plus intenses de leur vie.

On fait connaissance avec Alex un mois après la mort de Sam. Sam, le grand amour de sa vie, celui avec qui elle a brûlé toutes les étapes tellement elle l’aimait. Un amour trop bref, mais d’une rare puissance. Le récit navigue, dans le désordre, à différentes époques de ces trois années qu’ils ont passées ensemble – l’ami de Sam, Jean-Thomas, traînant toujours dans les parages.

Du cataclysme à leur rencontre, de leur emménagement à leurs discussions passionnées à trois, c’est une amitié fusionnelle et un amour sans faille qui se dévoilent, mais aussi l’impossibilité de faire le deuil pour Alex et Jean-Thomas, qui tentent de trouver ensemble la voie de la guérison.

Ils s’isolent, se retrouvent, puis ne se quittent plus, incapables d’obtenir le moindre réconfort ailleurs qu’entre eux, déçus par la réaction de leurs proches, conscients de leur égoïsme dans le deuil et incapables de s’imaginer poursuivre leur vie sans celui qu’ils ont tant aimé, chacun à sa façon.

Et c’est toute la sincérité de cette écriture simple, sans artifices et spontanée qui fait qu’on s’attache immédiatement aux personnages et qu’on finit par ressentir tout ce qu’ils éprouvent au quintuple.

L’autrice Marianne Brisebois participera à la table ronde Entre fiction et réalité : récit du passage à l’âge adulte, le 25 novembre au Salon du livre de Montréal (de 16 h 30 à 17 h 15, à l’Espace Savoir média). Ses séances de dédicaces sont prévues les 25 et 28 novembre.

Sauf que Sam est mort

Sauf que Sam est mort

Hurtubise

520 pages

7/10