Quelques nouvelles des stations, émissions, animateurs et animatrices qui font vibrer vos oreilles. Et les miennes !

Janic Tremblay

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE JANIC TREMBLAY

Janic Tremblay

Se glisser dans le créneau longtemps occupé par Michel Désautels était un défi. Janic Tremblay a eu la finesse de faire cela avec beaucoup de sobriété en misant sur une chose : son talent. Quant aux concepteurs, ils ont eu l’intelligence d’apporter des changements à l’émission sans dénaturer complètement ce rendez-vous. Bref, après trois mois, l’émission Tout terrain a pris son erre d’aller. Pour ce qui est de son animateur, il est comme un poisson dans l’eau. Tremblay mène ses entrevues, peu importe la nature des sujets, avec brio. Les reporters maison présentent des reportages accrocheurs sans être racoleurs. J’ai bien aimé celui que Jean-Sébastien Bernatchez a présenté dimanche dernier sur le budget de l’an 1 du Parti québécois de 1973. Il faut plus de ces retours dans le temps. J’étais un fidèle de Désautels le dimanche, je le suis maintenant de Tout terrain. Michel Désautels va me le pardonner, j’en suis sûr !

Tout terrain, dimanche 10 h, ICI Première

Les secrets d’un succès

Tiens, justement au sujet de Tout terrain, l’animateur a attiré mon attention sur une série radiophonique qui a pour titre Les tubes de ma vie. Comment une chanson peut-elle devenir un succès ? Vous me direz qu’il n’y a pas de réponse à cette question. Et vous avez raison. Mais une équipe de France Culture l’a quand même soumise à des auteurs, des compositeurs et des interprètes comme Julien Clerc, Alain Souchon et Bernard Lavilliers. Ceux-ci racontent l’histoire de chansons qui ont traversé les ondes radiophoniques pour s’incruster dans les oreilles du public. Si vous aimez la chanson, vous allez vous régaler avec ces quatre épisodes de 60 minutes formidablement ficelés par Jérôme Sandlarz et Agnès Cathou.

Écoutez l’émission balado Les tubes de ma vie

La musique anglo à la radio

J’avoue que je suis souvent dubitatif quand j’écoute certaines radios commerciales musicales de Montréal et que je découvre le nombre effarant de chansons en anglais. J’ai franchement du mal à croire que ces radios respectent les quotas imposés par le CRTC (en décembre dernier, le CRTC a maintenu sa politique de 65 % de musique francophone, dont 55 % aux heures de grande écoute, et 35 % de musique canadienne). Cela ne s’entend pas du tout. Pourtant, au CRTC, on me dit que tous les outils de vérification sont en place pour identifier les radios fautives. Il y a les quotas, mais il y a aussi la culture et l’esprit qui règnent au sein des équipes de ces radios. Force est de constater que les références des animateurs et des collaborateurs gravitent essentiellement autour d’artistes anglophones. L’autre jour, une équipe d’une radio a proposé un jeu musical. Toutes les questions ont porté sur des artistes anglophones. Que faire, misère ?

5anniversaire de QUB Radio

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

« Mais QUB produit également des séries documentaires de qualité, dont Le Ripou des Hells, réalisée en collaboration avec des journalistes du Bureau d’enquête de Québecor », raconte Mario Girard.

QUB Radio a cinq ans ! Cette radio numérique a bâti sa réputation sur la création de balados. Même les émissions quotidiennes sont conçues de manière à être exploitées et segmentées (certaines plus que d’autres) sous la forme d’entrevues-balados qui font le buzz sur les réseaux sociaux. Mais QUB produit également des séries documentaires de qualité, dont Le Ripou des Hells, réalisée en collaboration avec des journalistes du Bureau d’enquête de Québecor, et la seconde saison de Ce n’est qu’une théorie, qui nous plonge dans la folie des complots avec Alexandre Moranville-Ouellet. Vous ne verrez pas votre heure de tapis roulant passer.

Continue-nous-la

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Étienne Côté… ou Lumière

Quelle bonne idée que Monique Giroux a eue de confier à un jeune créateur la périlleuse mission de créer une suite à une chanson connue. Cette nouvelle rubrique mensuelle, appelée Continue-nous-la, a permis à Lumière (Étienne Côté), lors de l’émission du 22 octobre, d’imaginer ce que pourrait devenir aujourd’hui la chanson J’me sens ben du trio Plamondon-Cousineau-Dufresne. En début de Chants libres, l’animatrice a rendu hommage à Guy Latraverse, qui a connu durant une bonne partie de sa vie des problèmes de santé mentale. Le fruit du hasard a fait que Lumière a offert une relecture du texte de Plamondon dans lequel on a senti la présence de Latraverse. Les frissons sont venus rapidement.

« J’me sens ben, j’me sens ben, j’me sens ben… ben mal/J’étais sorti pour acheter du pain pis j’me trouvais trop laid/Chu r’venu pis j’me suis changé de la tête aux pieds/Y’a vraiment pu rien qui m’fait/J’ai vidé mes tiroirs au complet »

Chants libres, dimanche, 16 h, ICI Musique

Prix Guy-Mauffette

Les lauréats des Prix du Québec ont été dévoilés et celui qui reçoit la récompense portant le nom de Guy-Mauffette, grand homme de radio, est Michel Delorme. Pionnier de la radio participative, Michel Delorme a favorisé le démarrage de nombreuses stations dans l’univers francophone. Pendant une vingtaine d’années, il a créé des radios éphémères dans une centaine d’écoles. Il a été l’instigateur de la première radio canadienne consacrée aux jeunes, le 1670 AM, et d’une assemblée mondiale de la radio. En 1988, on lui a confié la présidence de l’Association mondiale des artisans des radios communautaires. Voilà un hommage bien mérité !