Un taux de roulement de 0 % dans une entreprise informatique, est-ce possible ? « C'est notre réalité, confirme Jacques Guénette, président fondateur de DLGL. Quand il y a un départ, c'est en raison de la retraite. » Il a fondé son entreprise il y a 37 ans.

« La moyenne d'ancienneté tourne autour de 18 ans, calcule-t-il sommairement. Nous avons une équipe bien implantée qui prend des décisions dans la continuité. »

Il croit que c'est une façon concrète de mesurer la stabilité de son entreprise de Blainville, dans la couronne nord de Montréal.

« Ailleurs, dans les entreprises informatiques, dit-il, le taux de roulement est de 20 %. Cela signifie que nous avons des employés qui font preuve de loyauté et cela nous permet d'améliorer la qualité de nos produits et services. »

La PME de 84 employés, des développeurs de systèmes, notamment, et des architectes de réseaux, « tire son épingle du jeu » dans un environnement où la concurrence est parfois féroce.

« Nous sommes un petit acteur et c'est notre choix, dit-il. Mais nous faisons en sorte d'être toujours les meilleurs ! »

La « patinoire » de DLGL, c'est la gestion du capital humain, au moyen de logiciels adaptés en fonction des besoins de plus en plus pointus, et complexes, des clients.

« À la demande des entreprises, nous nous occupons des dossiers employés, dit-il. Ça passe par la gestion des horaires, de la paie, du régime de retraite, des bénéfices. »

SE RAPPROCHER DES CLIENTS

Jacques Guénette estime avoir réussi, avec les années, à « mieux servir » les clients, qui font appel à ses services pour « simplifier leurs activités informatiques », au moyen de logiciels personnalisés.

« Tout est une question de confiance, tient-il à préciser. Nous ne débarquons pas chez nos clients en proposant une solution universelle, qui convient à tout le monde. Nous développons avec le client une relation d'intimité qui nous permet de travailler sur des solutions concrètes. »

Il croit que la stratégie est la bonne, puisqu'il continue de servir des clients « depuis plus de 20 ans », expose-t-il.

« On ne perd pas de clients, dit-il. On a compris que c'est plus simple de les garder plutôt que d'aller en chercher de nouveaux ! »

C'est ainsi que la « valeur livrée » aux clients « augmente d'année en année », fait-il valoir, avec des mandats de plus en plus larges et de plus en plus diversifiés.

« Nous gérons dans nos bases de données les dossiers de 1,4 million d'individus au Canada, calcule-t-il. Ce sont des consultants, des retraités, des employés. »

La stratégie pour se démarquer

Avant toute chose, le président de la PME considère avoir rempli sa mission, jusqu'à présent, en impliquant les employés dans le processus décisionnel. « On crée de la valeur pour nos employés et nos employés créent de la richesse pour les clients », expose-t-il. Mais pas question, en dépit de la feuille de route de l'entreprise, d'aller jouer dans la cour des concurrents américains, à Boston, par exemple. « Ce serait facile d'aller dans le nord-est des États-Unis, dit-il. Mais ce n'est pas dans notre intention. Notre marché, c'est le Canada. On se concentre sur nos forces. »

DLGL EN BREF

Année de fondation : 1980

Nombre d'employés : 84

Marchés : le Canada (dont 80 % à l'extérieur du Québec)