Pour savoir si vous avez trouvé les bonnes personnes à qui confier la gestion de votre patrimoine, plusieurs facteurs méritent d'être examinés.

D'abord, il faut évaluer la compétence autant du conseiller que de la firme.

«Pour confier l'administration de votre patrimoine en toute confiance, vous devez examiner l'infrastructure de la firme et sa situation quant à la conformité de ses activités», dit Richard Guay, vice-président principal chez Montrusco Bolton.

Au chapitre de l'infrastructure, il s'agit de s'informer quant aux procédures internes de la firme.

A-t-elle un programme de contingence en cas de problème ? Comment peut-elle vous assurer que votre patrimoine sera toujours sous bonne garde ?

Quant à la conformité, toute l'information se retrouve dans le dossier de la firme auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Quelle est l'inscription de la firme auprès de l'organisme de réglementation ? Existe-il des décisions disciplinaires envers certains de ses gestionnaires ?

Il importe également de bien s'informer sur l'aspect fiduciaire, c'est-à-dire de bien savoir où est physiquement l'argent.

Viennent ensuite des facteurs plus « organiques » comme l'écoute, l'attention et la véracité, explique Jean Brunelle, premier vice-président chez Desjardins Gestion privée.

«À cette étape, on doit reconnaître si la chimie opère bien entre les individus, car, comme dans toute relation, ce sont les réactions émotives de l'investisseur qui guident ses choix», dit-il.

De plus, l'investisseur doit évaluer le processus de placement et les rendements.

Le conseiller doit être en mesure d'expliquer le style de gestion, c'est-à-dire comment les actifs sont gérés, mais aussi comment la pérennité de cette gestion est assurée.

Il doit pouvoir démontrer à l'investisseur qu'en cas de départ d'un ou de plusieurs conseillers, la gestion de son patrimoine se poursuivra sans entrave.

Mesurer les rendements

Pour que l'investisseur profite des services d'un bon conseiller, il faut également que les rendements soient au rendez-vous.

Les rendements doivent être mesurés en fonction de ceux des indices de référence, de ceux de la concurrence, mais aussi en fonction du risque assumé par l'investisseur, explique Richard Guay.

«Depuis 2008, la volatilité est sortie de son cadre théorique», dit-il.

De nombreux investisseurs ont été surpris de l'ampleur des pertes subies lors de la chute des marchés. Pour éviter qu'une telle situation se reproduise, ils doivent comprendre qu'il faut diminuer le risque, mais que les rendements seront proportionnels à ce risque.

Enfin, une attitude dynamique est généralement un gage des qualités professionnelles d'un conseiller, explique Jean Brunelle.

«Le bon conseiller informe rapidement ses clients, particulièrement lors des périodes de turbulence, les rappelle rapidement et traite efficacement toutes les demandes de ses clients», dit-il.