Une année record en investissements industriels, un projet de Centre de foires et d'autres projets en discussion: Drummondville est en mode croissance.

Plus de 127 millions de dollars ont été investis dans le secteur industriel l'an dernier à Drummondville - un record depuis 10 ans.

«Ça va aussi très bien cette année», affirme Martin Dupont, directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED). À ses yeux, une entreprise qui investit, c'est une entreprise qui a des contrats. «Cela signifie qu'il y aura création d'emplois ou conservation d'emplois. Une entreprise qui n'investit pas est une entreprise qui recule», dit-il.

On parle d'incertitude économique un peu partout, mais que se passe-t-il à Drummondville?

«Plus de la moitié des investissements industriels ont été faits dans la machinerie et l'outillage», affirme la mairesse Francine Ruest Jutras. «La force du dollar canadien rend l'acquisition d'équipement à l'extérieur du pays plus facile. Mais plusieurs entreprises sont aussi en forte croissance à Drummondville», précise-t-elle.

«Nous avons une des économies les plus diversifiées du Québec, ajoute Martin Dupont. Si certains secteurs baissent, d'autres montent. Par exemple, le métal et l'agroalimentaire sont en croissance chez nous. Par contre, pour le secteur du bois et du meuble, c'est plus difficile en raison de la force du dollar et de la concurrence chinoise.»

Les gens osent aussi se lancer en affaires. «Notre nouvel incubateur industriel est plein», signale Francine Ruest Jutras.

Un parc industriel en bordure de l'autoroute 55 devrait aussi être construit bientôt.

Centre des foires

Le Centre des foires est actuellement l'un des dossiers importants à Drummondville.

«Nous avons le feu vert de Québec et d'Ottawa, précise la mairesse. Nous irons en appel de propositions prochainement pour commencer la construction au printemps et ouvrir le Centre au printemps 2014.»

Le bâtiment, d'une superficie de 110 000 pieds carrés, offrira une salle d'exposition principale de 60 000 pieds carrés. «C'est un projet important pour la ville parce que les foires auront aussi des retombées sur l'hébergement et la restauration», affirme Francine Ruest Jutras.

Le coût du projet a été évalué à 26 millions en 2010.

UQTR

La ville espère aussi que l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ouvrira un campus sur son territoire. «L'UQTR est présente à Drummondville depuis plus de 40 ans pour offrir de la formation continue, mais nous souhaitons avoir un vrai campus qui offre des baccalauréats», affirme Mme Ruest Jutras.

Elle estime que le besoin est criant: «Nous avons un taux de diplomation inférieur au reste du Québec. Un campus permettrait d'augmenter le taux chez les jeunes, de les retenir et d'en attirer d'autres.»

L'investissement nécessaire a été évalué à 27 millions en 2010. «Pour envoyer un message clair au gouvernement du Québec, la communauté d'affaires et d'autres partenaires ont amassé 8 millions pour le projet, précise la mairesse. Nous sommes positifs, puisque Pauline Marois s'est prononcée en faveur d'un campus en campagne électorale.»