Le Québec renferme une série de centres de recherche publics et privés spécialisés en procédés de fabrication et de transformation de l'aluminium. Ces centres d'expertise sont dispersés aux quatre coins du Québec et augmentent la place du métal ultra léger dans nos vies. Voici quatre d'entre eux.

Le CTA de Saguenay

Le Conseil national de recherches du Canada a inauguré le Centre des technologies de l'aluminium (CTA) à Saguenay en 2004.

L'organisme fédéral, qui emploie 35 scientifiques, travaille avec ses partenaires pour améliorer les procédés de deuxième et de troisième transformation de l'aluminium, comme la mise en forme, le moulage, l'assemblage et le collage.

« Environ 90 % de nos projets impliquent l'industrie du transport », explique Stéphan Simard, directeur, recherche et développement, au CTA.

En plus du secteur de l'automobile, le CTA collabore notamment avec des fabricants de trains de passagers, d'autobus, de remorques et de machinerie agricole.

Centre de métallurgie du Québec

Le Centre de métallurgie du Québec (CMQ), situé à Trois-Rivières, développe des alliages et des procédés de transformation de l'aluminium pour augmenter son utilisation dans différentes industries, notamment celle des pièces d'automobiles.

« On se penche autant sur les procédés de fonderie et de moulage que sur la transformation par laminage, le soudage et la fabrication additive », explique Nicolas Giguère, directeur du centre des alliages avancés au CMQ.

L'organisation participe aussi à des projets ponctuels, comme la conception de la passerelle piétonne qui enjambe la rivière Petite Décharge à Alma.

Le CMQ compte une quarantaine d'employés et dispose d'équipements de recherche d'une valeur équivalant à 20 millions de dollars.

Alcoa : Innovation au CRIQ

Les installations montréalaises du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) abritent Alcoa : Innovation.

La passerelle piétonnière d'Alma. Photo : Gimmy Desbiens, Le Quotidien

Il s'agit d'un OBNL créé en 2008 par Alcoa Canada, le Centre québécois de recherche et de développement de l'aluminium et le CRIQ.

L'équipe de trois ingénieurs de l'organisation assiste les PME québécoises qui intègrent l'aluminium à leurs produits, principalement dans les secteurs du transport commercial et du transport public, ainsi que dans des projets d'architecture. L'OBNL a, entre autres, participé à la conception d'autobus électriques pour transport adapté, de bennes de camions et de bennes à déchets.

« On participe chaque année à une douzaine de projets », soutient François Racine, président d'Alcoa : Innovation.

Le REGAL dans six universités 

Le REGAL chapeaute les activités de recherche de six universités québécoises en fabrication et en transformation de l'aluminium.

L'autobus eLIONM. Photo: Compagnie électrique Lion

Sa quarantaine de chercheurs et leurs étudiants mènent une centaine de projets, collaborant autant avec les producteurs qu'avec les fabricants.

Selon Houshang Alamdari, prochain directeur du REGAL et directeur actuel de sa division à l'Université Laval, l'organisme cherche avant tout à arrimer les projets aux meilleurs spécialistes de son réseau. « On est la première porte à laquelle il faut cogner, dit-il.

On a aussi un portrait global de ce qui se passe dans notre domaine qui nous permet d'éviter la redondance de la recherche. »

La Journée des étudiants du REGAL 2017. Photo : REGAL