Chimique, informatique, mécanique, physique, civil, etc. : peu importe leur domaine, les ingénieurs contribuent, par leur expertise et leur créativité, à faire progresser le Québec sur les plans social, économique et environnemental. Voici quatre chiffres témoignant de la conjoncture actuelle du génie dans la province.

16 %

Aujourd’hui, 16 % des membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec sont des femmes, lit-on sur son site ; c’est quatre fois plus qu’en 1989, année de la tragédie de Polytechnique. « Il ne suffit plus de souhaiter compter plus de femmes – et, plus largement, une plus grande diversité – dans notre belle profession. Il est temps d’accélérer les gestes qui non seulement les motivent à intégrer les rangs du génie québécois, mais leur permettent de s’y épanouir en toute équité », ont coécrit en décembre passé les cinq femmes ayant présidé l’Ordre depuis sa création en 1920, dont son actuelle présidente, Sophie Larivière-Mantha, dans une lettre commune.

Lisez la lettre intitulée Le génie de toutes et tous

52 000

D’ici 2033, la demande de main-d’œuvre en génie devrait croître de 40 %, selon de récentes projections de l’Ordre prédisant que 52 000 nouveaux professionnels en génie seront nécessaires pour répondre aux besoins inhérents à la croissance économique et aux départs à la retraite. Les domaines qui connaîtront la plus forte hausse de la demande en main-d’œuvre sont le génie informatique (73 %), le génie chimique (47 %) et le génie aérospatial (30 %). La rareté de la main-d’œuvre se fera particulièrement sentir dans les Laurentides, Lanaudière, Chaudière-Appalaches et la Capitale-Nationale, régions qui vivent une importante croissance à la fois démographique et économique.

41

L’Ordre des ingénieurs du Québec souhaite améliorer le projet de loi 41, qui porte sur la performance environnementale des bâtiments. L’Ordre recommande qu’elle soit évaluée plus globalement, en tenant compte des effets environnementaux tout au long du cycle de vie des bâtiments, soit de la conception au démantèlement, afin d’établir leur réelle efficacité énergétique. Il suggère en outre que l’évaluation prenne en considération l’adaptabilité des bâtiments aux changements climatiques. « Face à l’urgence climatique, il est nécessaire de diminuer notre impact sur l’environnement », a affirmé sa présidente, Sophie Larivière-Mantha, en janvier dernier, qualifiant le secteur du bâtiment d’« émetteur significatif » de gaz à effet de serre.

10 000

D’ici 2033, les universités de la province devraient remettre plus de 10 000 diplômes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat en génie par année, selon l’Ordre des ingénieurs du Québec, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport aux prévisions réalisées en 2021. À l’instar de la demande de main-d’œuvre, l’Ordre prévoit une croissance appréciable d’ici 2033 de l’offre de main-d’œuvre en génie, hausse attribuable à la popularité grandissante de certains programmes d’études. Des mesures d’encouragement gouvernementales visant à augmenter le nombre de diplômés dans les domaines du génie y ont contribué. Toutefois, « l’équilibre entre l’offre et la demande projetées demeure fragile, souligne la présidente de l’Ordre, Sophie Larivière-Mantha. Il est donc important de poursuivre nos efforts afin que le génie reste en phase avec les besoins de la population québécoise ».