Les clients de Trigo Énergies, spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits préservant les ressources naturelles, sont composés à 75 % d’industriels et à 25 % d’institutionnels. Leur point commun ? Ils doivent effectuer des changements d’air complets de leurs installations au cours de la journée. « La loi oblige certaines entreprises à changer l’air de leur bâtisse. On peut penser à une usine où on fait beaucoup de soudure ou de peinture, par exemple. C’est un peu le même principe que les maisons qui ont un échangeur d’air, sauf qu’ici, c’est à très grande échelle », explique Christian Vachon, vice-président de Trigo Énergies.
Lorsque l’air nouveau entre dans la bâtisse, il se doit d’être chauffé en hiver. C’est là que le collecteur thermique de Trigo Énergies recueille l’énergie solaire transmise par rayonnement et la transforme sous forme de chaleur. Cette énergie thermique chauffe l’air jusqu’à 50 °C au-dessus de la température ambiante pour ensuite le souffler dans le bâtiment.
C’est une énorme économie d’énergie pour l’entreprise, car chauffer l’air est très énergivore. Pour illustrer notre apport, nous avons les appuis d’Énergir, du ministère des Ressources naturelles du Québec et maintenant d’Hydro-Québec parce que nous faisons partie des solutions en matière de développement durable.
Christian Vachon, vice-président de Trigo Énergies
Un peu d’Allemagne au menu
Trigo Énergies n’a pas commencé ses activités avec Calento. Auparavant, elle avait conçu d’autres modèles de collecteur dont l’efficacité montait jusqu’à 75 %. Ce qui a changé, c’est la rencontre de Christian Vachon avec un physicien allemand lors d’un congrès. Au cours d’une conversation, ce dernier lui apprend qu’il est arrivé à améliorer la surface d’un collecteur grâce à une résine qui résiste aux aléas de l’environnement.
« Son produit servait au chauffage de l’eau. En 2018, nous avons fait un mariage entre cette technologie et la nôtre. Il a travaillé avec nous et pendant deux ans, nous avons fait des essais. En bref, c’est un amalgame de deux recettes qui a donné Calento. Pour nous, 1+1 a donné 3 parce qu’il s’agit de nouveaux marchés carrément », raconte l’entrepreneur.
Une nouvelle usine d’ici un an
En ce moment, l’entreprise trifluvienne vend ses produits au Canada, aux États-Unis, en Allemagne, en République tchèque et prochainement en Grande-Bretagne. Christian Vachon admet toutefois que la croissance de l’entreprise est freinée par le manque de main-d’œuvre et qu’il refuse des projets. Une situation temporaire selon lui. « Nous n’avons pas besoin de publicité, car tout se fait par le bouche-à-oreille. »
D’ailleurs, il a confiance en l’avenir, si bien que d’ici un an, l’entreprise sera logée dans une toute nouvelle usine. « C’est un projet de 30 millions de dollars. Nous allons partager le futur lieu avec deux autres entreprises. Il y a d’autres marchés qui s’en viennent pour nous et nous misons de plus en plus sur les grands projets, mais pour cela, on se doit d’être présents dès le début de la construction d’une nouvelle bâtisse », dit l’homme d’affaires.