Dès qu’on est salarié au Québec, on a droit, sauf exception, à une rente de retraite du Régime des rentes du Québec (RRQ) lorsque l’on quitte le marché du travail. Mais pour bien des gens, cette rente viagère pleinement indexée demeure nébuleuse. Retraite Québec offre donc aux entreprises une séance d’information sur la préparation à la retraite. Survol.

Cette formation a le grand avantage de déboulonner les nombreux mythes véhiculés par des proches, dont l’éternel beau-frère. « On vient effectivement remettre les pendules à l’heure », explique Sandra Pelletier, technicienne en diffusion de l’information à Retraite Québec.

Le mythe le plus tenace, selon elle : il faut absolument demander sa rente de retraite de la RRQ dès 60 ans, autrement cet argent sera perdu à jamais. Évidemment, cela n’est pas nécessairement vrai, précise la formatrice. Du moins, pas pour tout le monde

« Chaque cas est différent, indique-t-elle. Un retraité devra tenir compte, entre autres, de l’argent qu’il a mis de côté ou s’il a droit à une pension de son employeur. Une personne reçoit le plein montant de la rente du RRQ auquel elle a droit à 65 ans. Mais si elle la demande à 60 ans, elle peut perdre jusqu’à 30 %, voire 35 % du montant. À l’inverse, elle peut bonifier le montant si elle attend à 70 ans. »

Les sujets abordés dans cette formation (offerte à un prix fixe de 375 $ pour des groupes de 5 à 100 personnes) sont nombreux. Ils vont de la sécurité du revenu à la retraite à la bonification du Régime de rentes du Québec en passant par les prestations de survivants, le relevé de participation et autre partage des revenus de travail.

La pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) du gouvernement fédéral et le fonds de pension des employés du gouvernement (RREGOP) y sont également abordés.

Pouvant d’ordinaire donner le tournis aux épargnants, ces thèmes trouvent tout leur sens à l’issue de la rencontre d’environ deux heures et demie, soutient Sandra Pelletier, qui compte plus de 450 présentations à son actif.

Au début, on sent que les participants ont peur de toute l’information qu’on va leur donner, car ça paraît compliqué. Mais on est là pour vulgariser l’information.

Sandra Pelletier, technicienne en diffusion de l’information à Retraite Québec

« Oui, il y a des règles, mais en expliquant comment ça fonctionne, ça rassure les gens. Beaucoup d’entre eux nous disent merci, car ils savent que leurs choix auront un impact. Ils comprennent aussi qu’il existe des ressources et ça les rassure de savoir qu’ils ne sont pas seuls. »

Pandémie oblige, la séance d’information de préparation à la retraite de Retraite Québec n’est actuellement offerte qu’en mode virtuel, et ce, en français ou en anglais. Les rencontres en « présentiel » seraient toutefois sur le point d’être à nouveau offertes, nous dit-on.

Étonnamment, ce sont surtout les grandes entreprises ou les organisations (les administrations municipales, notamment) qui font appel à Retraite Québec pour offrir la formation à leurs employés. Quand on sait que plus de la moitié des PME au Québec ont moins de 10 employés et que, bien souvent, leurs ressources sont limitées, une telle formation arrive à point nommé.