Fondé il y a deux ans, l’incubateur Quantino a conclu il y a quelques jours son appel de candidatures pour accueillir des entreprises du domaine des neurosciences et de la santé mentale, un nouveau service d’incubation lancé en juin. Et la demande est là : la direction estime que son organisme tournera à plein régime d’ici la fin de l’année.

Lancé et exploité par INO, le plus important centre d’expertise en optique-photonique au Canada, Quantino offre des services d’incubation qui incluent l’accès à des laboratoires et à des équipements spécialisés de même qu’à des services fiscaux et juridiques.

Il accueille actuellement des PME de cinq domaines spécialisés : l’optique, la photonique, le hardware (matériel), les technologies quantiques et les technologies médicales.

Mais très bientôt, si tout se passe bien, il devrait également recevoir de jeunes pousses qui ont pour ambition de développer des technologies liées aux maladies mentales et neurologiques.

« Notre appel de candidatures s’est terminé le 21 septembre. En octobre, on va rencontrer les entreprises en vue de faire la sélection finale », explique Valérie Hénaire, directrice de Quantino. L’incubateur espère recevoir entre six et huit candidatures. De ce nombre, il pourrait en accepter entre 75 % et 100 %, un taux élevé puisque l’organisme préqualifie toujours ses entreprises candidates.

À pleine vitesse

Grâce à ce nouveau service d’incubation offert en association avec le centre de recherche CERVO, qui se spécialise en neurosciences et en santé mentale, Quantino espère être au maximum de sa capacité d’ici les Fêtes.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Valérie Hénaire, directrice de Quantino

Depuis deux ans, on a accepté 15 entreprises. Au départ, on allait lentement parce que les mesures sanitaires limitaient le nombre de gens qu’on pouvait recevoir dans nos labos. Mais là, on devrait être pleins d’ici la fin de l’année.

Valérie Hénaire, directrice de Quantino

Au total, Quantino dispose de cinquante sièges et de trois laboratoires pour l’électronique, pour la mécanique et pour l’optique. Avec une moyenne de trois personnes par entreprise, l’organisme prévoit donc avoir, à plein rendement, entre 18 et 19 jeunes firmes dans ses installations.

« Certaines entreprises sont dirigées par une seule personne, mais d’autres poussent rapidement, dit Valérie Hénaire. Une de nos entreprises incubées est par exemple passée d’une à sept personnes en un an. On doit donc anticiper la croissance organique pour pouvoir bien servir tout le monde. »

Incubateur cherche investisseurs

Établi à Québec, l’incubateur accepte les entreprises dont le stade de développement se situe entre la preuve de concept et l’industrialisation. Et à ce stade, le financement est on ne peut plus important.

Pour cette raison, Quantino veut également bonifier son accompagnement d’affaires afin de mieux aider les entreprises dans leur recherche de fonds.

En novembre prochain, elle organisera par exemple un évènement, le DémoDay, pour favoriser le maillage entre entreprises et investisseurs. L’objectif est d’accueillir un nombre restreint d’anges investisseurs qualifiés afin qu’ils découvrent – et, ultimement, qu’ils soutiennent financièrement – de jeunes entreprises ayant le désir de devenir des licornes.

« Ce sera notre premier évènement du genre, dit Valérie Hénaire. On réunira des investisseurs ciblés qui pourraient profiter au développement de nos entreprises. Parce que ça aussi, c’est important pour leur croissance. »